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Critique de jg69


Laure Adler va attendre dix sept ans pour pouvoir parler de la mort de son petit garçon de neuf mois. Dix sept ans, c'est très long et cela n'arrive pas par hasard. Au volant de sa voiture, à un carrefour, sa vie a failli basculer. L'irrémédiable n'a pas été commis. Elle s'est rendu à son travail comme si rien ne s'était passé, mais une fois chez elle, la mort de son fils a fait écho à ce qu'elle avait failli vivre. Alors, elle a écrit, raconté, dix sept ans après.
Le récit est forcément plus distancié, mais paradoxalement les faits plus précis, l'histoire plus détaillée sur certains faits. Car Laure Adler va accompagner son premier enfant dans la mort. Victime, à priori, d'une infection pulmonaire, mais sans certitude précise, le petit garçon, qu'elle évoque très peu par son prénom, va être placé sous assistance respiratoire. Il lui faudra parfois plusieurs machines pour continuer à vivre. D'abord transporté dans un hôpital vétuste, qui fermera d'ailleurs ses portes, le petit garçon sera ensuite transféré dans un hôpital où il sera encadré par un personnel soignant exceptionnel. L'espoir renait, le petit garçon reprend des forces, grossit même, on espère qu'il puisse bientôt respirer seul. Mais malheureusement, l'issue tant espérée n'arrivera pas.

La scène la plus terrible à se remémorer, à mon sens, est le moment où elle apprend que son fils ne va pas bien. Elle rentre chez elle. La voisine ne se souvient pas précisément de l'endroit où la nounou et sa soeur l'ont emmené. D'abord chez un médecin, non dans une clinique, non à l'hôpital... Puis l'attente, à en devenir folle.
Et puis la culpabilité, si j'avais été là, il est gravement malade et je ne suis pas à ses côtés.
Témoignage très touchant et très bien écrit.
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