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Critique de beatriceferon


Marylou Voinet se rêvait grand reporter, vivant mille aventure dans tous les endroits les plus improbables de la planète. Aujourd'hui, elle travaille pour un important quotidien belge, c'est vrai, mais s'occupe des faits divers. Sa vie privée n'est guère plus palpitante : laissée seule par son copain, un soir de réveillon, en tête à tête avec du mousseux tiède et Tess, sa lapine domestique, elle reçoit le coup de grâce en apprenant que le journal prépare une restructuration dans laquelle sa rubrique va tomber à l'eau. Affreuse année en perspective ! Sauf que.... Un millionnaire américain veut une plume pour rédiger sa biographie. le salaire est mirobolant. Pourquoi pas ? Une nouvelle vie s'offre à Marylou. N'est-ce pas trop beau pour être vrai ?
C'est un amie qui m'a fait découvrir ce livre. Je lui en suis bien reconnaissante. Voilà un vrai roman, plein d'aventures, de surprises, de rebondissements. Une fois qu'on l'a commencé, on ne le lâche plus. Chacun des trente-cinq chapitres (un nombre très important pour l'histoire) a pour titre un lieu et une date. Ils entraînent le lecteur dans un ébouriffant périple à travers l'espace et le temps. Bonjour New York, Messine, Francfort. Sans oublier notre cher petit pays : on suit Marylou à travers les rues bruxelloises, dans le joli village de Redu, à Floreffe, à Charleroi. Mais n'oublions pas qu'il s'agit d'un « siècle de mensonges ». Nous allons revivre des épisodes clefs qui ont marqué l'histoire de 1908 à 2004.
Tout au long de ses aventures, Marylou Voinet va mener une véritable enquête, cherchant à percer les mystères qui entourent son employeur.
Toni Dantiedov est millionnaire, il est âgé de nonante-trois ans, mais se porte comme un charme. Il veut qu'elle rédige sa biographie, mais n'est-ce pas un prétexte qui cache un sombre mystère ? le vieil homme se comporte comme un odieux tyran, retors et machiavélique, un vrai deus ex machina qui tire les ficelles d'une machination stupéfiante et terrible.
Au fil des pages, Jean-Louis Aerts évoque des catastrophes, tantôt très célèbres, tantôt moins connues. Chacune fait l'objet d'une histoire dans l'histoire. L'incendie de l'Innovation me frappe plus particulièrement parce que je l'ai vécu. Nous étions élèves au Lycée Gatti de Gamond, dont un des bâtiments était situé juste derrière le magasin. Je me souviens des flammes qui passaient par-dessus la cour de l'école, de la chaleur, de l'épaisse fumée obscurcissant le ciel, des crépitements et surtout des cris des gens qui se jetaient dans le vide. Depuis, j'ai la phobie des incendies !
L'auteur a une imagination particulièrement fertile. Mais il a certainement fait des recherches minutieuses et excelle dans l'art de la construction. Son livre se présente comme un emboîtement de récits, comme des poupées gigognes, qui, telle une implacable mécanique, vont nous conduire à un final grandiose et inattendu.
Certes, il y a des invraisemblances, mais qu'importe. Pris par la trame de l'histoire, on se laisse emporter comme un fétu de paille dans un tourbillon par les aventures, les recherches, la quête d'identité, les allusions historiques. Pas un temps mort. On y trouve aussi des lettres, des confessions, de savants calculs, des extraits de journaux intimes et des arbres généalogiques..
J'ai beaucoup aimé mettre mes pas dans ceux de Marylou, me retrouver à ses côtés dans des endroits que je connais, arpenter les rues de Bruxelles, fouiller dans les bacs chez les bouquinistes à Redu, me promener autour de l'abbaye, à Floreffe. Et il y a encore de nombreuses allusions à des films, à la littérature. Bref, un livre palpitant qui a tout pour me plaire. Aussi, je l'ai adoré.
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