Citations sur Y a pas d'embouteillage dans le désert ! Chroniques d'u.. (8)
Je pense que cette surabondance de nourriture (*) est le signe d'une peur terrible du manque. Pourtant, dans le désert, nous n'avons jamais la certitude de manger le lendemain, mais nous n'avons pas peur, nous avons confiance, nous trouverons le moyen. Rien ne nous empêche de partager notre repas avec un inconnu qui passe.
(*) (en France)
Comme deux enfants qui s'aiment et non rien à prouver.
Il y a trop d'espace en nous pour que nous soyons enfermés dans le regard des autres.
Quelles que soient nos souffrances, nos épreuves, nous devons rester dignes. Un face-à-face avec la douleur. [...] Ne pas se laisser aller. Jamais. Pour ne pas tomber. Quand je vois ces personnes courbées dans la déchéance, je voudrais leur relever la tête et le dire de regarder en face d'elles. Autour d'elles. Tout est là.
Il faudrait trouver un progrès qui nous rapproche de nous-mêmes. Utopie peut-être, mais on ne peut pas se passer de l'essentiel
p.12 : "Dans ce monde, les hommes ont tous la parole. Pour les comprendre et les connaître, il faut les écouter et ils t'adopteront. Garde cette valeur et va où tu veux sur cette terre sans jamais oublier d'où tu viens."
p.44 :"Voyager, c'est aller de soi à soi en passant par les autres."
p.109 :" Grâce à la patience, nous récoltons au-delà de ce à quoi nous nous attendons."
p.12 : "Dans ce monde, les hommes ont tous la parole. Pour les comprendre et les connaître, il faut les écouter et ils t'adopteront. Garde cette valeur et va où tu veux sur cette terre sans jamais oublier d'où tu viens."
p.44 :"Voyager, c'est aller de soi à soi en passant par les autres."
p.109 :" Grâce à la patience, nous récoltons au-delà de ce à quoi nous nous attendons."
Plus jeune, je demandai un jour à mon père à quelle couleur j’appartenais car à Bamako, je n’étais pas un noir, et dans le désert je n’étais pas un blanc. Il me répondit : « Les Noirs cherchent à éclaircir et les Blancs cherchent à bronzer. Toi, tu as les deux, tu as ce que tout le monde cherche. Vis comme tu es » C’est le seul moyen de faire une œuvre de sa vie.
Je crois maintenant que ma force est d’avoir appris dès mon plus jeune âge à m’intégrer aux autres civilisations sans renier mes racines, car je suis touareg avant d’être malien. Mais la plus belle éducation est celle qui nous apprend à nous adapter. Au Mali nous nous définissons par rapport à une ethnie avant d’appartenir à un pays.
Les nomades reviennent toujours à leur point de départ.
Ils ne partent pas pour ne jamais revenir car ils retrouvent toujours les lieux où ils ont laissé leur âme. Ils ne fuient pas, ils cherchent les endroits où la terre est féconde, c’est elle qui guide leurs déplacements. Leur marche a un sens. Ils rêvent de mourir sur la terre où ils sont nés. Même après des années, les enfants du pays reviennent. On ne peut pas nier ses racines.
Ma voisine Céline change sans cesse de travail car elle se sent à chaque fois emprisonnées, oppressée par la routine du quotidien. Elle veut donc sans cesse voyager pour s’échapper. Elle ne veut pas partir pour explorer, découvrir, mais pour se reposer, fuir sa vie et respirer enfin. Comme si le quotidien avait éteint son regard. Au cours de nos discussions, je lui dis souvent qu’il faudrait qu’elle puisse voyager dans sa vie quotidienne.