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Critique de Colchik


Ce roman se situe en Sicile, à Roccacolomba, en 1963. Maria Rosalia Inzerillo meurt d'un cancer à l'âge de cinquante-cinq ans. Appelée par tous l'Amandière, car enfant elle ramassait les amandes à la campagne, elle a été la fidèle et dévouée gouvernante des Alfalippe, une famille de notables qui a dilapidé avec insouciance sa fortune. le peu qui en reste est dû aux efforts acharnés de leur « administratrice » qui a tout fait pour leur épargner la ruine.
Chacun a une bonne raison de haïr l'Amandière. le petit personnel des familles aristocratiques de la ville se souvient de son attitude hautaine, de sa froideur. Les métayers n'ont pas oublié sa dureté, la main de fer avec laquelle elle administrait les terres des Alfalippe. Les vendeurs ambulants, les employés, les commerçants évoquent son caractère intraitable, mais aussi sa servilité à l'égard de ses employeurs. Quant aux enfants Alfalippe, ils détestent celle qui régentait tout dans la maison de Maître Orazio.
Pourquoi cette vieille fille veut-elle une telle publicité à sa mort ? Pourquoi a-t-elle organisé des funérailles où presque tout ce qui compte en ville va devoir s'y rendre, comme pour un dernier hommage à celle qui n'était qu'une miséreuse, placée comme bonne à peine sortie de l'enfance ? Et pourquoi don Vicenzo Ancona a-t-il paru à l'église, glaçant les sangs de père Arena ?
Le secret de Maria Rosalia Inzerillo est aussi celui de don Vicenzo. Ce dernier, autrefois régisseur fictif des terres des princes di Brogli, mais surtout chef de la mafia, a croisé deux fois la route de Mandi : la première fois quand son fils a violé la fillette de treize ans qui ramassait les amandes dans les arbres et, vingt ans plus tard, quand elle lui a demandé de placer son argent et de la faire fructifier.
Mais, le véritable secret de l'Amandière est bien plus simple qu'il n'y paraît.
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