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Critique de Ladybooksss


23 septembre 1963. Roccacolomba est en effervescence. Maria Rosalia Inzerillo dite l'Amandière (qui autrefois ramassait les amandes) vient de décéder à l'âge de 53 ans. La serve était une figure populaire. Elle était au service de la famille Alfallipe depuis plus de quarante ans. Adriana Alfallipe, veuve d'Orazio, est inconsolable. Cette dernière habitait avec sa domestique depuis la mort de son époux et avait en elle une confiance aveugle. Tout le contraire de ses trois enfants qui ne supportaient pas la domestique…

En apprenant la mort de Maria (aussi surnommée Mandi) Gianni, Lilla et Carmella se rendent au chevet de leur mère. Ils se sont déplacés dans un seul but: que le testament de l'Amandière soit enfin dévoilé et qu'ils récupèrent enfin leur part d'héritage. Car il faut dire que la domestique était devenue l'administratrice des biens des Alfallipe et que les trois enfants n'avaient pas touchés tout leur argent. Croyant enfin découvrir le montant de leur legs, les frères et soeurs Alfallipe se retrouvent consternés lorsque ils apprennent que Mandi a écrit son avis nécrologique et leur ordonne de le publier tel quel, première consigne pour voir le testament. Comment peut-elle encore se permettre de se croire supérieure et de jouer avec leurs nerfs? le début d'un long jeu de piste commence…

Je dissocie vraiment deux parties dans ce roman. La première suit le décès de l'Amandière. Pendant plusieurs jours, les habitants de Roccacolomba apprennent la mort de Maria et se remémore des souvenirs. Tantôt ange, tantôt démon, Mandi ne laissait pas indifférente. Et pourtant, rares sont ceux qui l'ont vraiment connue…

Les premières pages du récit m'ont alors ennuyée. J'assistais à des racontars qui pour moi n'apportaient rien au récit. Je voulais absolument savoir si Mandi avait laissé un testament aux trois enfants. Et ces cancans ne m'intéressaient absolument pas. À tort, je l'ai compris après…

Car une fois l'enterrement passé, on assiste à une vraie enquête. Sur le testament mais aussi sur Maria. Il est alors très difficile de savoir qui était vraiment cette domestique. Était-elle vraiment fidèle à ses maîtres et entièrement dévouée? Ou les a-t-elle volés? Faisait-elle partie de la mafia? Était-elle la maîtresse d'Adriana ou celle d'Orazio? Les pronostics vont bon train et ce jusqu'aux dernières pages!

Et j'ai vraiment aimé ce revirement de situation car le rythme de ce roman monte crescendo. Si j'ai trouvé les premières ennuyeuses voire inintéressantes, j'ai terminé en ayant adoré ce récit! Car l'histoire de l'Amandière est très touchante. de simple domestique, elle est devenue administratrice de biens de l'une des familles les plus puissantes de Sicile. Elle est devenue respectée et savait tenir la dragée haute aux hommes. C'est peut-être bien là l'une de ses forces et un trait de caractère qui dérange…

Je conseille?

« L'Amandière » m'a beaucoup surprise. J'ai fini par adorer ce roman qui a su me captiver. Et ce n'était pas gagné! J'ai déploré un début long et une multitude de personnages qui ne rendent pas la lecture facile! J'ai découvert une femme blessée, mais qui a su se relever et a fait de cette faiblesse une véritable force. L'Amandière fascinait, intriguait, dérangeait. le parcours de la vie de cette femme est incroyable et très inhabituel! L'auteure nous retrace la vie d'une exception sicilienne avec ce récit dont le rythme et le fond gagnent en intensité jusque l'éclosion finale. Évadez-vous au coeur des traditions siciliennes et faites connaissance avec la vraie Maria.
Lien : https://ladybookss.wordpress..
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