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Critique de Lilubelle
C'est un genre avec lequel je ne suis pas familiarisée mais je voulais mieux connaître le parcours de Francis Hallé, me voilà comblée. Laure Dominique Agniel a finalement beaucoup en commun avec l'amoureux de la forêt primaire (Bretagne, Les Marquises, la conscience verte). Elle retrace l'essentiel de la carrière de botaniste : son cadre familial, son parcours de chercheur-enseignant et finalement celui de « passeur » d'idées. La biographie est constituée d'entretiens avec Francis Hallé. Elle reprend aussi les interventions de quelques collaborateurs du botaniste. Imprimés sur un fond gris, j'aurais préféré un cadre pour leur mise en page afin d'en faciliter la lecture. La construction du livre permet d'apprécier le parcours curieusement à cent à l'heure de cet humaniste, un scientifique dont le sujet de recherche s'inscrit pourtant dans la lenteur. Lui-même, « force de la nature », Francis Hallé, en retraite, ne l'est pas vraiment. Il a pour but ultime d'émanciper l'homme de sa vision anthropocentrique du monde grâce à la beauté des arbres. Il s'engage aujourd'hui pour la création d'une forêt primaire en Europe. J'ai compris grâce à cette biographie l'inclinaison « naturelle » de Francis Hallé pour le dessin, sa démarche pionnière pour son sujet de recherche (les forêts tropicales) et sa spécificité. C'est un livre à glisser dans toutes les mains. Je remercie chaleureusement Babelio et Actes Sud de m'avoir fait bénéficier de cette masse critique.
