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Critique de Marylou26


« Note préliminaire
Ludovica Fernandes Mano est décédée à Luanda, dans la clinique Sagrada Esperança, aux premières heures du 5 octobre 2010. Elle avait quatre-vingt-cinq ans. Sabalu Estevao Capitango m'a offert des copies de dix cahiers dans lesquels Ludovica a consigné son journal dans les premières années des vingt-huit durant lesquelles elle est restée cloîtrée. J'ai également eu accès aux journaux postérieurs à sa libération ainsi qu'à une vaste collection de photographies des textes et dessins au fusain de Ludo sur les murs de son appartement prises par l'artiste plasticien Sacramento Neto (Sakro). Les journaux, poèmes et réflexions de Ludo m'ont aidé à reconstituer le drame qu'elle a vécu. Ils m'ont aidé, je crois, à la comprendre. Je mets à profit un grand nombre de ses témoignages dans les pages qui suivent. Toutefois, ce que vous lirez est de la fiction. de la pure fiction. » (p. 7)

C'est la curiosité qui m'a d'abord attirée vers ce roman de José Eduardo Agualusa, un auteur angolais que je ne connaissais pas et que j'ai découvert grâce au challenge Globe-trotteurs, celle de rencontrer cette femme au destin hors du commun. Agoraphobe avant même de quitter le Portugal, Ludo se mure contre la violence du monde alors que la guerre d'Indépendance fait rage et que sa soeur et son beau-frère ont disparu, à l'abri du chaos extérieur qui ne cesse pour autant d'exister et que l'auteur nous présente à travers une galerie de personnages secondaires formant une fresque qui finit par se reconstituer à la fin du roman. Si cette construction m'a laissée parfois un peu perplexe et mélangée, n'étant pas familière avec l'histoire politique et sociale coloniale et postcoloniale de l'Angola, j'ai trouvé très poétique et d'une grande beauté les écrits de Ludo et une fois le livre terminé, j'ai eu envie de le relire pour mieux comprendre ce qui m'avait échappé.
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