AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Rhapsodie


Enorme coup de coeur.

Ce roman, trouvé au hasard sur Babelio dans les recommandations car il y avait "pianiste" dans le titre, c'est avant tout un témoignage. Une biographie de Aeham Ahmad, ce pianiste syrien palestinien qui a connu les ténèbres, la misère et vécu beaucoup d'horreur, celui qui a appris le piano toute son enfance, guidée par son père, et qui grâce à son don pour la musique, peut fuir. Exil forcé pour survivre, abandon de sa famille dans un ultime espoir de survie.
J'étais, et je le suis encore, tellement touchée par l'histoire vraie d'Aeham Ahmad. J'ai tellement envie de lui dire à quel point je comprends, à quel point je compatis. On se sent si impuissants, nous, et pourtant on aimerait tellement aider et lui souhaiter beaucoup de bonheur à l'avenir.

Le pianiste de Yarmouk, ce n'est pas un roman juste triste, tragique, non, c'est la musique d'Ahmad comme chant de résistance, d'espoir, de vie. D'ailleurs, aujourd'hui, Ahmad est pianiste professionnel. Il est reconnu dans le monde entier, après avoir été fortement médiatisé par les journalistes, intrigués et touchés par cette photo réelle prise de lui en train de jouer au milieu des ruines à Yarmouk, son cri de désespoir, qui aujourd'hui est le chant de la résistance. La musique plus forte que tout, la musique comme consolation, survie, guide, la musique comme la meilleure arme pour échapper à toutes les misères du monde.

C'est donc l'histoire de ce pianiste brisé, survivant des ruines, qui aujourd'hui se bat pour aider les réfugiés de guerre, se bat pour Yarmouk, et se donne tout entier à la musique pour guérir, pour témoigner, pour aider.

Histoire formidable d'une personnalité tout à fait admirable, à qui je souhaite de tout mon coeur chance, réussite et bonheur.

Enfin, ce roman témoignage m'a fait penser à @Les passeurs de livres de Daraya de Delphine Minoui, où ici c'étaient les livres qui étaient l'arme de résistance, marque d'amour et de partage entre les gens et moyen de survie.

Je ne peux que vous recommander de lire le pianiste de Yarmouk pour apprendre, pour comprendre un pan de l'histoire et ce que peuvent ressentir tous ces réfugiés et victimes de guerre, peu importe où ils habitent et leur religion. Pour ressentir, pour vibrer au son du piano, pour espérer. Pour résister avec eux, les soutenir de tout notre coeur.
Commenter  J’apprécie          258



Ont apprécié cette critique (25)voir plus




{* *}