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Critique de Davalian


Pour son deuxième roman dans l'univers des chroniques d'Edward Holmes et de Gower Watson, Jean d'Aillon, garde les meilleurs éléments pour nous cocotter une nouvelle intrigue qui sera nous tenir en haleine de la première à la dernière page.

Comme dans Une étude en écarlate, nos deux compères vont ici évoluer dans leur contexte historique et auront une influence non négligeable sur les événements, d'autant que le sujet est une question centrale de la guerre de Cent ans. Si celle-ci est introduite de manière habile, elle manque hélas de perspectives plus lointaines (le sujet touche même, par ricochet aux origines du conflit centenaire).

De mêmes sherlockiens et holmésiens pourront ressentir ici un petit sentiment de frustration. L'intrigue n'est pas vraiment celle d'un apocryphe. Certes, il y a bien un Holmes et un Watson (qui ressemblent beaucoup à vous savez qui…), cette fois-ci il y a même deux jeunes irréguliers et une certaine femme… mais le roman tient ici davantage du roman historique.

Les personnages sont plaisants, l'intrigue est intéressante, le style est agréable et de belles surprises viennent ponctuer la lecture. Mais quelques défauts doivent être révélés. La narration est ici clairement omnisciente et aucun effort n'est consenti pour donner du corps au récit. Certes nous savons que Holmes écrit une chronique mais en dehors de cela, le lien avec le canon reste ténu.

Quelques mauvaises surprises viendront également gâcher le plaisir : des références à une autre nouvelle (le chanoine à la lèvre tordue) assortie de quelques révélations mineures, mais surtout la révélation complète du roman précédent alors que tout cela ne se justifie aucunement…

L'approche parfois utilitaire de certains personnages est assez étonnante, sans être désagréable. Il est fort probablement que ceux-ci (du moins certains) fassent parler d'eux à l'avenir. Les meurtres sont ici nombreux et la justification pas toujours heureuse, mais tout cela reste dans des proportions acceptables (pour un roman, nous sommes bien d'accord).

Le chien des Basqueville est un roman agréable, vite et facilement lu, qui donnera immanquablement envie de poursuivre les aventures de nos deux compères…
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