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Critique de StephanieIsReading


Dans son roman, Jean D'Aillon nous catapulte au XVIIe siècle. Oui, il nous catapulte et nous immerge complètement dans cette époque où la religion cohabite avec la royauté, dans ses bas-fonds où pullulent les complots, le crime, le larcin et la contrebande, dans ses collèges où l'on enseigne encore la rhétorique et où un directeur de conscience reçoit les élèves pour garder un oeil sur la morale et la foi, dans ses maisons bourgeoises, dans ses tavernes, dans ses palais et dans sa fange. On y côtoie des délinquants, des criminels, des imposteurs, des jésuites, des collégiens, le Cardinal de Richelieu et Louis XIII.

Dans ce roman qui est le deuxième de la série des enquêtes de Louis Fronsac, nous retrouvons les jeunes collégiens Louis Fronsac et Gaston Tilly qui, comme à leur habitude, excellent dans l'art de se fourrer dans des situations inextricables au péril de leur vie : les collèges de Mans et de Marmoutier, qui enserrent le collège de Clermont où ils étudient, sont inoccupés et attisent leur curiosité. Ces locaux laissés à l'abandon deviennent des lieux où les fraudeurs recèlent la marchandise de contrebande et où les comploteurs échafaudent leurs plans.

J'ai découvert Louis Fronsac et Gaston Tilly à travers ce roman qui fait régulièrement référence à leurs aventures antérieures. (Sachez, d'ailleurs, qu'on peut tout à fait lire et apprécier ce tome sans avoir lu le précédent.)
J'ai bien aimé ces deux collégiens dont l'amitié semble indéfectible. J'ai adoré cette immersion dans une autre époque. Les références historiques sont précises et l'auteur est extrêmement bien documenté ce qui plaira, à n'en pas douter, à tous les férus d'Histoire. L'intrigue est complexe et la part qui relève de la fiction saura séduire les férus d'histoires.

Même si je suis ravie d'avoir découvert cet auteur et même si j'ai apprécié la lecture de cette oeuvre, je dois avouer que la première moitié du roman ne m'a pas subjuguée. L'auteur met en place un très grand nombre de personnages (historiques et de fiction) et la lectrice que je suis, peu érudite en Histoire, s'est trouvée confuse par moments.
Je regrette également de ne pas avoir trouvé dans les dialogues ce petit quelque chose qui rend les personnages si attachants, si drôles, si singuliers et si nuancés, sauf peut-être le Liron, l'abbé Scaglia, Jacques Baloufeau et le Cardinal de Richelieu.
En revanche, j'ai beaucoup aimé la deuxième moitié du roman dans laquelle les personnages agissaient davantage. L'étau se resserrait et les personnages se révélaient bien plus passionnants et surprenants. La lecture devenait plus fluide : peut-être était-ce le temps qu'il me fallait pour m'habituer à la plume de l'auteur.
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