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Critique de PhilippeCastellain


Bizarrement, les polars russes ne se bousculent pas. J'ai une théorie : dans un pays, le nombre de romans policiers est inversement proportionnel au nombre de meurtres par habitant et par an. Regardez l'Islande et la Colombie. Pour en revenir au sujet, celui-ci n'est du reste qu'à moitié russe : les héros, à trois cents ans d'écart, sont un allemand et un anglais, le deuxième descendant du second.

Un petit ballet se met en place entre les deux époques. D'un côté Nicholas Fandorine, fils d'émigré russe blanc, se frotte aux moeurs rugueuses de son pays d'origine, où il est venu effectuer des recherches historiques sur les traces de son aïeul. Ce dernier était un officier allemand nommé Cornélius van Dorn, venu chercher fortune dans ce qui n'était alors qu'un pays totalement arriéré, indéfectiblement fidèle à son mode de vie médiéval et refusant comme diabolique toute innovation, aussi petite soit-elle. On croise des hommes d'affaires sulfureux et des aristocrates ambitieux ; des historiens rusés et des clercs sournois ; des princesses volontaires et des journalistes de caractère. Moscou, quant à elle, n'a changé qu'assez superficiellement.

Beaucoup d'humour et de second degré dans ce polar mi-historique mi-actuel, et beaucoup de neige et de choses suspectes dans la Sainte Russie.
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