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Critique de ERSKINE


Le roman est la suite de "Les 5 personnes que j'ai rencontrées là-haut", très gros succès de Mitch Albom. L'un des personnages secondaires devient ici le personnage principal et le titre du livre répond au premier. Ceci dit on peut tout à fait lire le roman sans avoir lu le précédent, car le récit est tout à fait autonome. le clin d'oeil est sympa car apparaît à nouveau Eddy, le chargé d'entretien du parc d'attraction de Ruby Pear, mort en sauvant la vie d'une petite fille suite à un accident de manège. La petite fille a grandi, elle s'appelle Annie et nous suivons son parcours en ce monde et dans l'autre.
L'originalité du premier roman est ici dissipée, mais j'ai retrouvé avec plaisir la simplicité d'écriture de Mitch Albom (auquel on doit aussi Leçon de vie, dont je conseille en passant l'adaptation télé réussie avec l'excellent Jack Lemon dans le rôle-titre), simplicité d'écriture qui n'exclut pas une densité du récit et des personnages bien campés. La première partie est assez dramatique et j'ai parfois trouvé le trait un peu grossier (l'enfance de la petite Annie est bien triste…), mais le rythme de la narration est très bon, notamment lors du mariage d'Annie et de Paulo, qui conduira à un nouvel accident vraiment mektoub… Et oui, le thème du roman reste le destin et la mort, il faut donc passer le rideau de l'au-delà à un moment ou un autre. Malgré tout, l'auteur parvient à ménager un bon suspense (Paulo, le mari d'Annie a-t-il survécu ?) et la description des différentes rencontres au Ciel s'intercalent de manière fluide avec des flashbacks de la vie terrestre d'Annie. On retrouve alors les élans du premier roman précédemment cité, où la mise en abyme due à la mort permet de faire jaillir de très belles réflexions sur la vie, sur les rapports entre les personnes (ici en l'occurrence entre Annie et sa mère), sur les leçons que l'on tire de nos expériences vécues. A ce titre le roman est dans la même veine que le premier et ne sent pas le « réchauffé ». 15 années se sont écoulées entre les deux publications et Mitch Albom a pris le temps de mûrir son histoire. Au final, je pense que ceux qui ont aimé le premier roman goûteront sans doute leur plaisir dans cette suite et les nouveaux lecteurs trouveront matière à réflexion sur l'après-vie. Pour ma part, je vais offrir ce roman à ma collègue de bureau qui ne croit qu'au néant et qui trouvera sans doute ce livre trop naïf, mais il fera aussi naître des questionnements en son esprit… Des questionnements que la vie de tous les jours parvient trop souvent à nous faire occulter. Merci à Babelio et à l'éditeur via Masse Critique qui aura fait deux heureux (le geste va lui faire plaisir je n'en doute pas, même pour une nihiliste comme elle.)
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