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Critique de Luniver


Je ne sais pas ce que vous évoque la couverture, mais moi j'imaginais de la sensualité, de la passion. Aussi quand on apprend que ce récit est en fait la compilation d'une série d'articles publiés sur un blog à succès portugais, on ne peut qu'être surpris. Puis viennent les deux préfaces qui hurlent au génie. On en fait trop : la méfiance est de mise.

La première impression était mauvaise : vulgaire, macho, homophobe, l'auteur n'a pas grand chose pour se faire aimer. Puis petit à petit, on s'y fait et on s'habitue au personnage, qui ne s'intéresse qu'au sexe, et qualifie de « pédés » tous les hommes qui n'y pensent pas jour et nuit, c'est-à-dire tout le monde sauf lui (et encore, pas toujours : écrire un blog, c'est une activité de tapette). Une fois le style assimilé, la lecture devient plaisante : l'auteur ose tout, et aborde tous les sujets, des plus répugnants aux pastiches de poésie et d'histoire.

Et puis l'ennui arrive. La transposition d'un média à un autre ne se fait jamais sans mal. le rythme de diffusion du blog était de trois, quatre pages par jour. On peut être impertinent et drôle pendant quatre pages, mais impossible de l'être pendant 250 pages, en utilisant systématiquement les mêmes ressorts. À noter aussi les nombreuses références à la culture portugaise, qui doivent faire la joie des connaisseurs, ont tendance à perdre le lecteur non initié.

La meilleure manière de lire ces textes serait sans doute de garder le rythme du blog, et de picorer quelques pages tous les jours. Si on arrive à passer outre à la vulgarité des propos, ces petits récits amuseront beaucoup. Mais de là à parler de « chef-d'oeuvre », de « livre culte » ou de qualifier l'auteur de « Voltaire de l'érotisme »... il ne faudrait quand même pas exagérer !
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