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Critique de Foufoubella


Le pouvoir est un roman que je souhaitais lire dès sa sortie, notamment parce qu'il était chaudement recommandé par Margaret Atwood, auteure que j'aime beaucoup. Je viens de le lire et je peux déjà dire que je suis plutôt ravie de cette lecture même si ce ne fut pas la claque attendue ni le coup de coeur espéré.

Naomie Alderman nous propose un univers où les femmes se sont découvert une particularité leur permettant de prendre l'ascendant, et donc le pouvoir, sur les hommes. Grâce à un fuseau électrique qu'elles possèdent dans le bras, elles peuvent désormais rivaliser physiquement avec les hommes voire de prendre systématiquement le dessus sur eux car sont en capacité de les tuer. Nous suivrons plus particulièrement quatre personnages, Roxy, fille naturelle d'un malfrat britannique et qui a soif de vengeance ; Ally, jeune métisse américaine, placée très tôt en famille d'accueil, et qui créera sa propre secte ; Margot, politicienne américaine, qui gravira peu à peu les échelons du pouvoir ; Tunde, journaliste globe-trotteur nigérian, qui tentera de rendre compte des nouveaux enjeux liés à l'émergence du pouvoir à travers le monde.

Le pitch était très alléchant, comment évoluerait le monde si les femmes étaient à sa tête. Ma mère m'a souvent répété que si les femmes gouvernaient le monde, il y aurait moins de guerres, moins de massacres car les femmes, qui sont selon elle avant tout des mères, penseraient à leurs enfants en priorité. Mais serait-ce finalement si simple, voire simpliste, que ça ? Une fois qu'on a le pouvoir, qu'on soit homme ou femme, n'est-ce pas tentant d'en abuser et de tout faire pour le garder au mépris des autres si nécessaire ? Cette question est au centre du roman de Naomie Alderman, sans pour autant y donner une réponse ou alors en donnant, peut-être, sa propre réponse. Roman dans le roman, le pouvoir m'a permis de voir les choses d'une autre façon : et si c'était les femmes qui avaient écrit l'histoire, et ce à divers niveaux ?

La structure narrative est assez classique, une alternance de points de vue par le biais d'un narrateur omniscient. On s'attache à certains personnages, moins à d'autres ; on suit leur parcours sur plusieurs années. Si le début m'a paru un peu confus, j'ai très vite été happée par la suite de la lecture, voulant savoir ce qu'il advenait. Par contre, j'ai trouvé que certains personnages secondaires, qui avaient pourtant leur importance jusque là, étaient mis de côté, ce qui m'a donné une impression d'inachevé. Les derniers chapitres ne m'ont pas non plus convaincue, trouvant la fin trop précipitée.

En résumé, une lecture somme toute plaisante et agréable, une dystopie divertissante, une écriture prenante, un parti pris de l'auteure que j'ai apprécié, mais un je-ne-sais-quoi qui me fait dire à la fin « ouais pas mal » alors que je m'attendais à m'exclamer « whaouh ».


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