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3,54

sur 736 notes
Malgré une très agréable lecture commune avec Cricri08, Krissie78 et VALENTYNE, je n'ai pas du tout apprécié ce roman !!

Les échanges épistolaires du début auraient dû m'aider à appréhender la dystopie mais, pour être honnête, je n'ai pas compris grand-chose et ça m'a déjà braquée !

Quant à ce qui concerne le Pouvoir, c'est un pouvoir physique qui s'est développé chez les femmes et qui leur permet de prendre le dessus sur les hommes quand elles savent le contrôler ; électrisant effectivement, au sens propre !!

Je m'attendais à ce que ce pouvoir les aide à mettre sur pied une civilisation qui établirait l'égalité des hommes et des femmes ! Que nenni ! Il n'est pas question de société, d'égalité mais uniquement de vengeance.

Ce que je peux admettre des femmes libérées des états arabes et autres pays extrémistes, je ne comprends pas qu'on puisse faire un roman sur des femmes qui font pire que les pires des hommes actuels ! On met les femmes à la place des hommes, on prend des idées nazies et on applique !

Roman féministe ? Aie aie pour mes yeux, mes oreilles et ma tête ! Je ne vois pas en quoi faire des monstres de la quasi-totalité des femmes peut passer pour féministe ! Tout ce que ça prouve c'est que Féminité et Pouvoir peuvent faire pire que ce qui a été fait jusqu'à maintenant !

Un personnage sympathique et attachant, le journaliste et j'ai apprécié Roxy, fille et soeur de chef de malfrats, qui a continué à vouloir s'enrichir mais sans tomber dans le sadisme ! Pour ce qui est de la religion et Dieu transformé en “Elle”... n'importe quoi ! La religion ? Quelle nouveauté n'est-ce pas ?

D'autres auteurs ont créé des civilisations, ont fait des dystopies post-apo mais là c'est n'importe quoi ! Aucune imagination ! On prend les mêmes, on inverse les rôles et c'est parti !! Merci à mes co-lectrices pour avoir été là dans ces moments difficiles !!

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Attention, les femmes prennent le pouvoir ! L'utopie est enfin là ? Hum… Pas si sûre.
Dans le monde entier, les femmes se découvrent un pouvoir particulier. Grâce à un nouvel organe qui fait son apparition, les femmes détiennent la foudre. D'un simple toucher, elles peuvent causer la mort. La tendance s'inverse et les hommes, sans aucun pouvoir, vivent dans la peur et la crainte et deviennent le sexe faible.

J'ai énormément aimé cette lecture. Naomi Alderman nous dépeint un futur complexe, mais néanmoins crédible. A travers le regard de différents personnages, l'auteure nous offre une vision complète de son univers. Nous suivons Allie, futur Mère Eve, qui construira autour de ce nouveau pouvoir une religion, Margot, sénatrice américaine apporte un axe politique et géopolitique, Roxy quant à elle est la fille d'un grand bandit et c'est également elle qui sait au mieux utiliser son nouveau pouvoir et pour finir Tunde, journaliste globe-trotter, nous amène une vision globale du monde, la réaction des médias et nous permet bien sûr de vivre ces événements à travers le regard d'un homme.

En échangeant les positions de force, Naomi Alderman dénonce de nombreux problèmes actuels. Ces femmes pleines de pouvoirs sont loin d'être parfaite et savent abuser de leurs situations (elles harcèlent les hommes, les violent, se font un plaisir de les humilier et de les utiliser à leur bon vouloir). Naomi Alderman dénonce et elle ne prend pas de pincettes. Certaines scènes restent en mémoire longtemps. Loin d'être « une féministe enragée », l'auteure dénonce de façon intelligente et nous propose un roman vraiment intéressant et réellement complet. En plus de son intrigue prenante, Naomi Alderman a réellement une patte et une plume très particulière et travaillée que j'ai vraiment aimé découvrir.

Bref, rien à redire pour ma part. J'ai réellement adoré cette lecture et je vous la conseille même si je pense que c'est le genre de lecture qui ne plaira pas à tout le monde tant elle est particulière !
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Que serait un monde dominé par les femmes ? Voilà l'idée de départ du roman de Naomi Alderman, recommandé par Barak Obama parmi les meilleurs livres de 2017 et adoubé par Margaret Atwood, l'auteure de « The handmaid's tale / La servante écarlate ». Un pitch et deux recommandations qui ont piqué ma curiosité et qui faisaient que j'attendais beaucoup de ce livre.

L'entrée en matière est intrigante : des échanges épistolaires entre un écrivain et son éditrice, une référence à des trouvailles archéologiques de plus de 5.000 ans, un extrait d'un texte religieux écrit comme la Bible, et la volonté de l'écrivain de passer par le roman pour raconter un pan de l'Histoire, un passé incertain, une époque trouble, d'avant le Cataclysme. Dix années entre l'apparition d'un phénomène qui ne touche que les femmes et va leur permettre de prendre le pouvoir sur les hommes, et la réalisation d'un évènement qui va anéantir une civilisation.

Le roman suit le parcours de 4 personnages principaux : 3 femmes et un homme. Il y a Allie, l'américaine, adolescente abandonnée par sa mère naturelle et abusée par sa famille d'accueil, devenue Mère Eve, grande papesse d'une nouvelle religion où Marie prend la place de Jésus, où la mère prend le pas sur le fils. Il y a Roxie la Londonienne, fille de mafieux, nouvelle maîtresse du trafic d'une nouvelle drogue et reine de la corruption. Il y a Margot la politicienne américaine ambitieuse. Et il y a Tunde, journaliste qui va parcourir le monde pendant ces dix ans, traquant les effets du pouvoir sur la société.

La première surprise est que ce « pouvoir » est un phénomène physique : les femmes découvrent qu'elles ont en elles un phénomène électrique qu'elles peuvent contrôler, maîtriser, utiliser à leur guise. Grâce à ce pouvoir elles vont prendre le dessus sur les hommes.

Dans cette nouvelle société Allie/Eve représente le pouvoir de la religion, Margot le pouvoir politique, Roxie le pouvoir économique. Première déception : les femmes ne doivent pas leur domination à leur intelligence mais à un phénomène physiologique. Et que font les femmes dès qu'elles ont le pouvoir ? la même chose que les hommes, peut-être en pire. Tout y passe : la manipulation (notamment par le biais de la religion), le mensonge ou le meurtre pour arriver au plus haut de l'échelon, la corruption, la drogue, le sexe, les trafics en tous genres, la vengeance sur les hommes, la violence gratuite et la guerre bien sûr.

Si le but de Naomi Alderman est de faire une critique du pouvoir en en démontrant les abus, alors c'est réussi. Mais ce n'est qu'un livre de plus sur le sujet. Ce roman est aussi présenté comme « féministe ». S'il s'agit de le lire au 2ème ou 50ème degré alors je suis totalement passée à côté de l'humour caché. Certaines situations infligées aux hommes pourraient prêter à sourire si elles n'étaient pas le triste strict reflet de ce que vivent tant de femmes dans le monde.

Alors que faut-il comprendre ? Que les femmes ne sont pas mieux que les hommes ? Que les féministes se leurrent en pensant que la fin du patriarcat rendrait le monde meilleur ? Que le totalitarisme et l'extrémisme sont un danger pour l'humanité ? Soit, tout cela on le sait déjà (encore que toutes les femmes ne sont pas Mme Thatcher comme le chantait Renaud). Cette vision des femmes, même si c'était de la provocation de la part de l'auteure ou une tentative de démonstration par l'absurde, est d'un pessimisme extrême vis-à-vis de l'humanité. A aucun moment je n'ai ressenti de compassion ou d'empathie pour les personnages excessifs et au profil psychologique pas toujours très poussé.

Oui ce livre est choquant, dérangeant (peut-être une des raisons qui font que je n'ai pas apprécié). Mais pour moi c'est surtout une grande déception. L'histoire est pauvre en termes de créativité, il y a des longueurs, des redondances. le pire n'est peut-être pas les comportements décrits mais le fait que L Histoire ne nous apprend rien parce qu'elle est écrite par les vainqueurs. le récit est de fait toujours biaisé. Mais ça aussi on le sait depuis toujours.

Bref, je crains d'être passée totalement à côté du message de l'auteure qui a su par ailleurs séduire beaucoup de monde. Première déception de l'année.
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Très déçue. Et pourtant le sujet était bien : les femmes prennent le pouvoir. Je ne m'attendais pas à cela, je pensais que les femmes prendraient le dessus sur les hommes grâce à leur intelligence, parce qu'elles étaient supérieures intellectuellement. Or ici c'est simplement grâce à un pouvoir surnaturel. C'était donc une première déception. La deuxième : je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, point crucial pour moi lors d'une lecture. Je les ai trouvés parfois trop manipulateurs, trop mesquins.
Concernant les femmes en général, elles sont trop méchantes, et font des choses assez horribles. Je le regrette, si elles avaient étaient plus subtiles, ne faisant pas tous ces morts, cela aurait pu "montrer" l'intérêt d'avoir des femmes au pouvoir. Or elles se comportent très mal, interdit aux hommes de faire beaucoup de choses (de conduire, de sortir sans être accompagnés par une femme etc). Je sais que cela existe dans certains pays, mais pour les femmes. Or ce retournement de situation montre qu'en fait les femmes ne seraient pas meilleures que les hommes si elles étaient au pouvoir.
C'est donc bien dommage, puisque le livre a quand même évoquait des sujets importants (le viol, l'esclavage sexuel, etc.) mais il y a trop de violence et les personnages principaux y participent parfois.
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Naomi Alderman imagine la fin du patriarcat, non pas pour un monde d'unité, mais pour la mise en place d'un matriarcat. Les jeunes filles découvrent qu'elles possèdent “le pouvoir”, la possibilité d'utiliser un courant électrique qu'elles ont en elles. Ce courant, propre au genre féminin, inquiète les hommes. 

On suit plusieurs personnages sur différents continents, ce qui nous permet de comprendre l'évolution du monde avec différents points de vue. Naomi Alderman fait monter crescendo le rythme de son roman et les enjeux du pouvoir. Au début, à l'instar des personnages, on découvre ce courant électrique avec lequel des adolescentes jouent. Filmant leurs exploits, les vidéos se propagent sur internet. Puis on comprend tout ce qui peut se développer autour : on crée des écoles non-mixtes où les filles développent et contrôlent leur pouvoir tandis que les garçons sont mis en sécurité dans leurs propres écoles. On mène des études sur cette nouvelle capacité humaine. Bien sûr, l'aspect mystique prend le dessus et une dérive religieuse prônant un dieu “femme”, la Mère, utilise ce phénomène méconnu de la science pour affirmer son assise. de même, les intérêts politiques et les perspectives d'élection sont réévalués. Comme une denrée précieuse, le pouvoir est utilisé. Il réveille la corruption, les ambitions et la violence. 

Au-delà du fait d'utiliser “le pouvoir” des femmes pour justifier la violence et l'instauration d'un climat de craintes, Naomi Alderman a trouvé l'élément qui permet d'imaginer le retournement de situation. En effet, le pouvoir, c'est la force des femmes. A cause de lui, les femmes sont craintes par les hommes.

 Les pires situations de notre monde sont inversées : des drogues sont élaborées pour exacerber le pouvoir. Les hommes doivent avoir des “gardiennes” qui ne sont pas sans rappeler la période antérieure à l'émancipation de la femme où celle-ci était sous l'autorité d'un mari, d'un frère, d'un cousin et ne bénéficiait d'aucune liberté. Les hommes ne peuvent plus voyager si une gardienne n'est pas notifiée sur leur passeport. Ils sont regardés de travers dans la rue quand ils sont seuls, changent de trottoir quand ils voient des femmes. Pour finir, le pouvoir donne lieu à des dérives sexuelles et les femmes maltraitent et violent les hommes. Autant de situations qui existent encore de nos jours dans certains pays et qui étaient encore d'actualité dans les nôtres (pays occidentaux) il n'y a pas plus d'un siècle.  

Là où Naomi Alderman veut certainement en venir, c'est que les femmes auraient besoin de ce “pouvoir” pour faire aux hommes tout le mal qu'ils nous font depuis des siècles… Mais eux le font sans raison, car le seul pouvoir qu'ils possèdent, c'est la force dont ils se croient les seuls détenteurs. L'autrice imagine donc la manière dont notre monde pourrait basculer et l'équilibre des forces, s'inverser. Finalement, un matriarcat ne vaut pas mieux qu'un patriarcat. Etymologiquement, “arcat” vient du grec “arkhê” qui signifie “pouvoir”. Tant qu'il y aura un pouvoir, il y aura une supériorité de laquelle découleront craintes, violences et inégalités.

Le Pouvoir est un roman qui fait réfléchir sur la notion de pouvoir (sans surprise), de supériorité, d'égalité, de sexisme, de manipulation, de violence, de peur et d'instauration d'un climat de peur. 

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Les femmes se découvrent un nouveau pouvoir : un fuseau placé sous leur clavicule envoie de l'électricité. Désormais naturellement armées, elles se défendent des hommes, voire les attaquent et les soumettent. « Cette fille est une sorcière ! C'est comme ça qu'une sorcière tue un homme. » (p. 34) Avec cette foudre au bout des doigts, les femmes peuvent détruire, mais aussi défendre et guérir. Elles se constituent en groupes et peu à peu en gouvernement et même en religion. « C'est la Mère et non le Fils qui est l'émissaire des Cieux. Nous devons appeler Dieu « Notre Mère ». Dieu Notre Mère est descendue sur Terre incarnée dans le corps de Marie, qui a renoncé à Son enfant afin de nous libérer du péché. Dieu a toujours dit qu'Elle reviendrait sur Terre. Et Elle est aujourd'hui revenue pour nous enseigner Ses voies. » (p. 108) Évidemment, les hommes refusent ce renversement des forces : ils crient au complot, à la fake news, au terrorisme. Devant ce recul de leur suprématie, ils ripostent, se vengent et font escalader la violence. « Elles nous haïssent tous. Elles veulent notre mort. » (p. 55)

Le parallèle entre ce roman et Sleeping Beauties est inévitable : le pouvoir aux femmes, et gare aux hommes ! Ce roman m'a beaucoup rappelé les épisodes de Buffy contre les vampires, quand toutes les femmes deviennent des potentielles (comprendre des potentielles tueuses de vampires). « Les adolescentes peuvent réveiller ce truc chez les femmes plus âgées. Et elles peuvent se le transmettre. » (p. 88) Avec pertinence, cette fiction souligne le pouvoir de l'image et de la diffusion, mais aussi les dérives de la mémoire et comment l'on manipule L Histoire.

À la fin de son roman, l'autrice remercie Margaret Atwood pour son soutien, et la filiation entre les deux femmes est évidente. le pouvoir, c'est un peu La servante écarlate avec un renversement des chromosomes X et Y. « Ces filles ne se distinguaient en rien des autres, elles n'étaient ni plus populaires, ni plus drôles, ni plus jolies, ni même plus intelligentes. Si quelque chose les avait réunies, c'est qu'elles étaient celles qui avaient le plus souffert. » (p. 108) Naomi Alderman invente une nouvelle Genèse après un Cataclysme et des millénaires de domination aveugle et brutale. Mais (et c'est un mais tonitruant), je trouve dommage que ce roman soit aussi pessimiste, voire déprimant. Les femmes au pouvoir ne changent rien et elles font aux hommes ce qu'elles ne voulaient pas qu'ils leur fassent. « le pouvoir de faire mal, c'est la seule chose qui vaille. » (p. 69) Ma déception tient sans doute à mon irrépressible optimisme et à mon espoir de voir émerger un monde sans opposition de genre.
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Et si les femmes se découvraient soudain une faculté inconnue : celle de neutraliser, blesser ou même tuer un adversaire, grâce à de l'électricité qui jaillit du bout de leurs doigts… ? Voici le point de départ de cette dystopie le pouvoir (en anglais Power, ce qui signifie à la fois électricité et pouvoir).
Neil et Naomi vivent dans un monde dominé par les femmes, et un monde dominé par les hommes leur semble quelque chose d'irréel. Un monde dirigé par les hommes serait-il plus sexy que le nôtre ? s'interroge Naomi. C'est l'objet du manuscrit que Neil a rédigé et qu'il envoie à Naomi pour relecture : grâce à des statues, bas-reliefs, tombes, Neil imagine comment les femmes ont gagné du pouvoir, ce qui s'est passé avant l'avènement du monde qu'ils connaissent.
La puissance nouvelle des femmes a tout d'abord fragilisé l'équilibre du monde ancien : des révoltes éclatent partout, notamment dans les pays où les femmes manquent cruellement de droits : en Inde, en Arabie Saoudite. Tunde, un jeune Nigérian, filme ces événements, parfois au péril de sa vie, et diffuse ses vidéos sur Internet ou les vend aux médias. Allie, une jeune Américaine en cavale après avoir assassiné son beau-père crée une nouvelle religion : Dieu est en réalité la Mère, Mère Eve. Roxy, une jeune Anglaise, utilise sa force électrique hors du commun dans les milieux du crime. Margot Cleary, maire d'une ville américaine, s'empare de la question du contrôle du pouvoir électrique pour sa propre carrière politique. Quant à la Moldavie, où l'exploitation sexuelle des femmes a donné une vigueur particulière au mouvement indépendantiste, un nouveau pays contrôlé par les femmes, le Bessapara, est créé. Chaque personnage renvoie à une forme de pouvoir : la politique, la religion, les médias ou encore les trafics illégaux.
Ce roman nous permet de nous interroger sur la violence entre les sexes : que se passerait-il si les femmes avaient le dessus en terme de puissance physique ? Quelles en seraient les conséquences ? N'y aurait-il pas de nombreux hommes traités comme des objets sexuels ? Y aurait-il moins de guerre de religion ou politique si les femmes prenaient les décisions ? Est-ce que les femmes seraient, au fond, moins manipulatrices, moins malhonnêtes, moins impitoyables que leurs homologues masculins ?
J'en doute fort au vu de la galerie de personnages féminins du roman, plus enclins à donner la mort que la vie, qui ont tendance à utiliser leur pouvoir pour imiter les hommes dans leurs bassesses. le roman semble suggérer toutefois que le plus important n'est pas de savoir qui est victime ou bourreau, dominé ou dominant, mais plutôt que faire du pouvoir une fois qu'on l'a.
C'est un roman très « tranché » car j'aurais aimé avoir des personnages plus raisonnables, des femmes normales qui n'ont pas forcément envie de tuer un homme ! Mais je comprends cette démarche qui consiste à forcer le trait pour justement dénoncer l'extrémisme et le féminisme enragé. J'ai bien aimé l'idée de la fiction dans la fiction : cette mise en abyme avec le manuscrit de Neil et la reconstruction historique du monde d'avant mais la lecture a été un peu longue car je n'ai compris la démarche de l'auteure qu'à la toute fin du roman et on ne peut pas dire que les personnage soient particulièrement attachants !
L'occasion toutefois de faire une LC très agréable avec mes co-équipières !
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Le pouvoir de Naomi Alderman m'a été envoyé par net galley et les éditions Calmann-Lévy ce qui tombe bien car j'avais très envie de le lire :) C'est chose faite depuis quelques jours mais je viens de me rendre compte que j'avais zappée de le chroniquer !
Dans ce roman, ce ne sont plus les hommes qui commandent ! Mais les femmes, et quand elles prennent le pouvoir ça décoiffe ;)
Désormais, les femmes ont une arme physique puisqu'elles portent en elles un faisceau électrique pouvant blesser, voir tuer, par simple contact. La peur change de camp et sexe faible ce sont... les hommes !
Nous suivons plusieurs femmes, notamment Roxy, la première a maîtriser ce nouveau pouvoir.
Les personnages sont très intéressants, j'ai dévoré cette dystopie que j'ai trouvé vraiment bien construite.
Tout m'a plu, je ne vais pas en dire plus car il y a déjà eu pas mal de critiques avant moi et j'ai du mal à raconter ce roman.
Je mets avec plaisir quatre étoiles et je vous invite à le découvrir vous aussi :)
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Voilà un récit assez surprenant mais qui tombe à point nommé et s'accorde parfaitement avec l'actualité en mettant en lumière de façon originale le problème des inégalités homme/femme.
Ce récit fantastique débute avec la découverte d'un pouvoir, d'abord chez une, puis deux, puis toutes les femmes qui se retrouvent dotées d'un pouvoir d'électrocution pouvant aller de la simple chatouille à l'explosion électrique la plus puissante. D'une simple apposition des doigts, elles sont désormais en mesure d'infliger les pires souffrances, voire de tuer. L'ordre mondial ne peut qu'en être bouleversé.

J'ai d'abord été très emballée par ce récit : le postulat de départ est original, l'histoire démarre rapidement et la polyphonie narrative est bien construite et permet de situer rapidement chacun des personnages. Malheureusement, le rythme baisse vite, et je dois dire qu'après le premier quart j'ai commencer à m'ennuyer. L'histoire reste assez bien menée et intrigante, mais tout ça traîne beaucoup trop en longueur !
Contrairement à ce que j'ai souvent pu lire, la violence dont font preuve certaines femmes ne m'a pas choquée outre mesure et je l'ai trouvée assez réaliste. En revanche je déplore beaucoup de maladresses dans ces récits et l'auteur est malheureusement tombée trop souvent dans une caricature de l'inversion un peu trop poussive à mon goût. Certains passages sont vraiment soignés et très proches de la réalité (c'est notamment mon ressenti en ce qui concerne la retranscription du forum, que j'ai trouvée criante de vérité) mais d'autres manquent clairement de subtilités.
Dès le départ, on voit plus ou moins où l'on va arriver, mais l'immersion est parfois difficile et certains enjeux essentiels ne sont que survolés (qu'il y ait des personnages de femmes politique aurait dû être le prétexte parfait pour se pencher un peu plus sur les enjeux politiques par exemple, mais non).
En revanche, j'ai bien aimé la fin. Celle-ci nous est annoncée tout au long du récit, avec des petits cailloux semés de ci de là,

Une lecture intéressante, mais pas inoubliable.
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J'avais entendu parler de ce roman par quelqu'un qui avait adoré sa lecture.
Mais en voyant le profil de l'oeuvre sur Babelio, j'ai de suite vu que les critiques étaient très hétérogènes avec peu d'avis réellement séduits par leur lecture. Donc j'ai eu quelques doutes avant de commencer ce livre on va dire, un peu d'appréhension. :') Cela dit, j'avais quand même d'aimer cet ouvrage malgré le fait qu'il n'ait pas fait unanimité.

Finalement, que dire ? J'ai hésité sur quelle note attribuer, entre 3,5/5 et 4/5. J'ai opté pour le 4/5, parce que, eh bien, aussi simple que ça, j'ai apprécié ma lecture. (Même si, étonnamment, j'ai pris très peu de notes, ce qui est relativement rare ! :'))
Pas un coup de coeur, mais pas du tout une déception non plus. J'ai accroché au récit et la lecture est fluide.
Je n'ai pas été dedans tout le temps, à vrai dire, pour être parfaitement honnête. Mais il y a eu d'autres moments où j'étais à fond, et ce sont ces moments-là que je retiens. Pour moi, c'est un roman qui pose des questions extrêmement intéressantes. Beaucoup ont trouvé que c'était une très mauvaise façon d'aborder les choses, et je le comprends complètement, mais me concernant, je n'ai pas trouvé cela si mal fait.

C'est un livre qui parle de pouvoir. D'un pouvoir ‘surnaturel', là en l'occurrence, certes, mais de l'impact qu'il y a sur les sociétés et de la symbolique tout autour. Ce roman parle de ce pouvoir gagné par les femmes et de ce qu'elles peuvent désormais faire ; il parle de l'abus de pouvoir, en écho avec le pouvoir qu'ont les hommes dans la société actuelle.

Il y a pas mal de violence, le concept a été poussé dans son extrême et cela a pu un poil me déranger à quelques moments. Ceci dit, pour moi, c'est un livre qui pousse à réfléchir, qui incite à la réflexion. Je pense que ce serait vraiment intéressant d'avoir des conversations sur cette lecture, ou d'entendre l'autrice parler de son oeuvre !

Bref. Je n'ai donc pas été conquise à 100%, mais c'était une bonne lecture pour ma part !
(Puis la mention de Margaret Atwood dans les remerciements, certes ça ne fait pas tout, mais c'est quand même la classe !)
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