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Critique de soleil23


Qui dit guerre dit hommes mais le roman de Svetlana Alexievitch conjugue la guerre au féminin et en fait un hommage émouvant.
La guerre n'a pas un visage de femme est un roman de guerre mais pas que, c'est une histoire de femmes.
Le lecteur, happé par la sincérité ne peut que lire en silence ces mots et ces larmes. Cette phrase criante de vérité m'a émue au plus profond de mon être "Les femmes se réfugient toujours dans le silence, et si d'aventure elles se décident à parler, elles racontent non pas leur guerre, mais celle des autres."
Il est question de souffrance, de Russie, de morts et de survivants. Les femmes confessent leur douleur enfouie dans les souvenirs. Des témoignages emprunts de fierté, de mélancolie, de courage mais jamais de regrets.
Les sourires se font rares et les larmes inondent les coeurs meurtris. Les femmes vivent et meurent
Les femmes pleurent
Les femmes souffrent
Enfin, les femmes parlent...
Tireurs d'élite, chauffeur, blanchiseuse, pilote, médecin, chargée de l'hygiène, toutes ont vécu LA GUERRE.
Je voudrais les citer toutes afin de vous pousser mes amis Babeliotes à découvrir ces femmes courageuses. Et quand Natalia Ivanovna Sergueïeva, aide-soignante dit " j'étais heureuse... j'étais heureuse de voir que je ne pouvais pas haïr. J'étais étonnée de moi-même ". Et aussi le récit censuré de cette mère obligée de noyer son bébé pour sauver ses compagnons de régiment, et toutes ces histoires tristes et pénibles, je ne peux, à mon tour, retenir mes larmes.
L'émotion est si forte.
Rendez hommage à toutes ces filles et découvrez ce livre magnifique.
Je trouve le titre trompeur car la guerre a bien un visage femme, de toutes ces femmes russes mortes et vivantes.
Ce 9 mai 2019, sur la place rouge et dans les rue de Moscou, je regarderais ces femmes avec un coeur attendri car désormais je connais leur guerre.
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