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Critique de oiseaulire


Alister, auteur compositeur, interprète, scénariste entre autres de séries télé à succès telles que "Un gars une fille" ou "La minute blonde" est également le co-rédacteur de la revue Schnock, un "mook" trimestriel dont la ligne éditoriale est "extrêmement ouvert et extrêmement snob" (mook = anglicisme signifiant publication entre la revue et le livre).

On peut donc penser que l'auteur de "La femme est un dandy comme les autres" va toucher là un de ses thèmes de prédilection.

Et ce n'est pas raté : le style est sympa mais pas relâché, enthousiaste, documenté, complice de la déjante pourvu qu'elle soit élégante et s'allie à la curiosité intellectuelle et artistique. Alister dresse un inventaire passionnant du dandysme au féminin depuis le milieu de 19 ème siècle jusqu'aux années 1970 : poétesses, écrivaines, couturières, salonnières, actrices, ces femmes ne furent pas une longue suite de snobinardes, mais participèrent avec leurs homologues masculins
à l'essor culturel de leur temps. (Quelle différence entre snob et dandy, demanderez-vous ? les premiers suivent la mode, les seconds la lancent...)

Pêle-mêle on rencontre Colette, Greta Garbo, Georges Sand, Marlène Dietrich, Coco Chanel, Louise de Vilmorin, Missy, Joséphine Baker, Natalie Clifford Barney, Rachilde... la liste est longue encore...

Ces femmes surent s'affranchir des codes féminins mais ne furent pas toutes pour autant des féministes, loin de là : elles façonnaient leur personnage suivant leur génie propre, sans affiliation à une quelconque chapelle.

Elles furent pourtant, bien davantage que les hommes, des iconoclastes et des précurseuses : non par génie propre à leur sexe, mais par le poids formidable de tabous dont elles parvinrent à s'émanciper.

C'est un ouvrage rafraîchissant, intelligent, qui donne envie de se plonger dans toutes ces vies excentriques, et aussi dans celles de leurs homologues masculins.
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