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Critique de sophie_plume
Julie a dix-sept ans lorsqu'elle disparaît brutalement, un soir d'été. Après d'inlassables recherches, l'enquête est abandonnée. Ses parents et sa petite soeur sont brisés : chacun tente avec peine de se réparer et de se bricoler des explications.
Vingt ans plus tard, quand Selena, la soeur cadette, décroche le téléphone, elle reconnaît la voix de Julie. Après le choc des retrouvailles, les questions affleurent : Où était Julie pendant toutes ces années? Que lui est-il arrivé ? Mais surtout : Julie est-elle vraiment Julie?
Je referme ce livre dans une certaine confusion, à la fois troublée, assaillie de questions et fascinée par le talent de l'auteure. Nina Allan est brillante et audacieuse. Elle signe un roman singulier, foisonnant et dérangeant qui entremêle habilement plusieurs voix, plusieurs époques et plusieurs mondes ; qui oscille sans cesse entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, entre le réalisme et le fantastique, s'appuyant sur des fragments scientifiques et historiques pour tenter d'expliquer l'inexplicable.
Il faut s'accrocher : à maintes reprises j'ai froncé des sourcils et failli tout lâcher en ayant le sentiment qu'on me menait en bateau, découragée aussi par l'accumulation et le morcellement des informations. Mais Nina Allan a l'art de vous rattraper par le col et de vous faire tout traverser, depuis la souffrance d'un père désespéré, le chagrin d'une famille en décomposition, jusqu'à des territoires inexplorés, jusqu'au vertige de l'univers.
Un livre incroyable, dense, parfois terrifiant, qui donne l'impression d'être suspendu dans le vide, guetté par une fracture béante, et qui nous renvoie avec violence à notre propre fragilité.
Je n'arrive pas à savoir si j'ai réellement aimé ce livre, mais il m'a offert une expérience inoubliable.
Vingt ans plus tard, quand Selena, la soeur cadette, décroche le téléphone, elle reconnaît la voix de Julie. Après le choc des retrouvailles, les questions affleurent : Où était Julie pendant toutes ces années? Que lui est-il arrivé ? Mais surtout : Julie est-elle vraiment Julie?
Je referme ce livre dans une certaine confusion, à la fois troublée, assaillie de questions et fascinée par le talent de l'auteure. Nina Allan est brillante et audacieuse. Elle signe un roman singulier, foisonnant et dérangeant qui entremêle habilement plusieurs voix, plusieurs époques et plusieurs mondes ; qui oscille sans cesse entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, entre le réalisme et le fantastique, s'appuyant sur des fragments scientifiques et historiques pour tenter d'expliquer l'inexplicable.
Il faut s'accrocher : à maintes reprises j'ai froncé des sourcils et failli tout lâcher en ayant le sentiment qu'on me menait en bateau, découragée aussi par l'accumulation et le morcellement des informations. Mais Nina Allan a l'art de vous rattraper par le col et de vous faire tout traverser, depuis la souffrance d'un père désespéré, le chagrin d'une famille en décomposition, jusqu'à des territoires inexplorés, jusqu'au vertige de l'univers.
Un livre incroyable, dense, parfois terrifiant, qui donne l'impression d'être suspendu dans le vide, guetté par une fracture béante, et qui nous renvoie avec violence à notre propre fragilité.
Je n'arrive pas à savoir si j'ai réellement aimé ce livre, mais il m'a offert une expérience inoubliable.
