Les livres peuvent être possessifs, hein ? Vous marchez dans une librairie, et soudain l'un d'eux vous saute au visage, comme s'il avait bougé de lui même, rien que pour attirer votre attention. Parfois, ce qui se trouve à l'intérieur change votre vie, mais parfois il n'y a même pas besoin de le lire, Sa simple présence peut être réconfortante. Beaucoup de ces livres n'ont jamais été ouverts, « Pourquoi les acheter si vous ne les lisez pas ? » nous demande notre fille, C'est comme demander à quelqu'un qui vit seul pourquoi il a un chat, Pour nous tenir compagnie, évidemment.
C'était le meilleur premier baiser de toute l'histoire des premiers baisers. C'était doux comme du sucre. Et chaud, chaud comme une bonne tarte. Le monde entier s'est ouvert et j'ai basculé. Je ne savais plus où j'étais, mais je m'en moquais. Parce que la seule personne qui comptait était là, avec moi.
« - Est-ce que vous avez une pièce préférée ?
– Oui.
– Quelle rapidité ! Laquelle ?
– La bibliothèque, dit-elle doucement.
George sourit.
– Comme ma femme. Je vous suis.
Il y avait un feu dans la cheminée, qui se reflétait sur le bois sombre des étagères encastrées sur toute la hauteur de la pièce. Le moindre centimètre de mur disparaissait sous des livres. Cette pièce était si harmonieuse, si chaleureuse. Elle en avait rêvé pendant des semaines, après l’avoir vu lors de sa première visite (…)
– Que feriez-vous de cette pièce si elle était à vous ?
– Rien, dit Chloe en avançant de quelques pas. Elle est parfaite telle quelle. J’ai des livres. Dans des centaines de cartons. Ils iraient tous ici.
– Vous êtes une lectrice, alors ?
Elle s’arrêta en lui tournant le dos, caressa le dos d’une rangées de livres.
– J’ai… une relation particulière avec les livres.
– Ils peuvent être possessifs, hein ? Vous marchez dans une librairie, et soudain l’un deux vous saute au visage, comme s’il avait bougé de lui-même, rien que pour attirer votre attention. Parfois, ce qui se trouve à l’intérieur change votre vie, mais parfois il n’y a même pas besoin de le lire. Sa simple présence peut être réconfortante… »
Lorsque Josey découvrit à son réveil ses fenêtres couvertes de givre, elle sourit. Enfin ! Il faisait assez froid pour porter de longs manteaux et des collants. Assez froid pour les écharpes et plusieurs couches de tee-shirts, comme un camouflage. Assez froid pour son cardigan rouge porte-bonheur, assurément doté d'un pouvoir magique. Elle adorait cette saison.
J'ai une relation particulière avec les livres... à en juger par la quantité de livres qu'ils possédaient, la jeune femme avait de toute évidence retrouvé sa tribu perdue.