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Critique de Bookycooky


Woody , qu'on l'aime ou non, est sans l'ombre d'un doute un personnage, un cinéaste que notre génération n'est pas près d'oublier. du moins ceux ou celles que le cinéma intéresse. Perso j'aime beaucoup certains de ses films comme Zelig, Radio Days, Annie Hall, d'autres moins comme Interieurs ou La rose pourpre du Caire. J'aime aussi ses films plus récents, comme Match Point ou Scoop, toujours très plaisants à visionner bien que de plus en plus léger. Quand à sa vie privée et autre potins, à vrai dire, ne m'ont jamais vraiment intéressée, plutôt étonnée par sa carrière de Casanova vu son physique très ingrat, et le peu de sympathie qu'il dégage. Mais bon l'homme est très intelligent et a de l'humour et j'étais sûr que son autobiographie allait me faire rigoler, car j'aime l'autodérision. Eh bien je ne m'y suis pas trompée !

Woody dés les premières pages commence par corriger certaines fausses idées sur lui. Il est loin d'être intello et a été un sportif accompli, champion de course à pied, et très bon joueur de baseball, avec même l'idée d'en faire une carrière. Aussi un excellent joueur de poker, qui lui fit gagner du bon pognon très jeune. Fervent admirateur de jazz, il s'acharnera toute sa vie à jouer du saxophone et de la clarinette, mais d'après son jugement, en vain. Et puis, vlan ! Il annonce que le thème principal de son autobiographie est: la quête de Dieu que mène l'homme dans un monde absurde et violent. Ce n'est bien sûr pas exactement ça, mais vu ses lubies, ses tics, ses phobies, le fait qu'il tombe constamment amoureux des "mishugana"*.....et qu'il s'est fait psychanalyser toute une vie, le regard qu'il porte sur lui-même, le monde et les hommes est d'une lucidité couplée d'une intelligence hors pair.

Woody parle de sa carrière cinématographique, où il a débuté en écrivant des scénarios, puis acteur, puis directeur. Il écrit tout ses scénarios et ne fait pas de répétitions. Et d'autres détails intéressants sur la réalisation de ses films, dont l'importance du scénario viennent compléter son portrait de cinéaste,« Toujours commencer par reprendre le scénario quand les choses vont de travers. »

Woddy raconte tout, sans régler de comptes avec qui que ce soit, à part “L'Affaire”. « L'affaire » est digne d'un sujet de thriller. Avant de lire ce livre j'avais ma propre opinion favorable à Woody, elle en est renforcée après cette lecture, bien que je trouve qu'il y ait aussi sa part importante de responsabilité, voir l'imprudence des polaroides , l'accusation de pédophilie contre lui en étant pour moi totalement exclue. C'est un homme simple, avec un manque d'ego discernable qui le rend à mon avis sincère. D'ailleurs à 80 ans et plus qu'aurait-Il à gagner à écrire une autobiographie, si non sincère ? Et je pense que s'il avait été capable de s'en tenir qu'à la vie professionnelle avec Mia Farrow, une grande détraquée, sa vie aurait été moins compliquée. Les choses en apparence malheureusement sont souvent très différentes de la réalité, et je crois profondément qu'ici c'en est le cas même.

J'ai beaucoup apprécié ce livre J'appréciais son cinéma, j'apprécie maintenant l'homme. Donc si ça vous tente, n'hésitez pas à le lire, pas pour le potin, mais pour visionner la vie d'un homme, d'un cinéaste qui sort du lot, "être misanthrope, ca a du bon.....les gens ne vous déçoivent jamais." Sacré Woody !


« L'art a ses raisons que la raison ignore.
Ma théorie, après toutes ces années passées à faire du cinéma, c'est que le problème provient presque toujours du scénario. C'est beaucoup plus difficile d'écrire que de réaliser un film : un cinéaste médiocre peut faire un bon film à partir d'un scénario bien ficelé, tandis qu'un grand réalisateur ne pourra jamais transformer un scénario nul en un bon film. »


Un grand merci aux Éditions Stock et NetGalleyFrance pour l'envoie du livre.
#Soitditenpassant#NetGalleyFrance

*Folles
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