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Critique de Bibeli


La scène se déroule dans un restaurant huppé. Sibylle et Régis fêtent leur anniversaire de mariage. Pendant que Régis est serein et dialogue avec All-in-One, son portable dernier cri, Sibylle rumine. Il faut dire qu'elle en a assez des mascarades qui tournent autour d'elle (la valse des serveurs, l'attachement infaillible de son mari envers son téléphone et sa fille chérie,…) et elle ressasse des événements passés qui ont marqué sa vie, et surtout ses origines qui continuent de la hanter.
L'héroïne porte très bien son nom. Il suffit d'en croire la signification de l'adjectif qui en découle, et qui signifie énigmatique, au sens obscur. C'est tout l'objet du roman : la découverte des origines véritables de Sibylle.
Retour aux sources de ses interrogations.
Sybille a grandi presque sans affection. Elle a toujours été obnubilée par ce parrain qu'on lui a donné, et qui disparut très vite de la circulation (c'est le cas de le dire…) Quelle ne fut pas sa surprise quand elle reçut il y a maintenant quelques années des nouvelles de ce parrain, par le biais d'un héritage insoupçonné : une vieille bâtisse. C'est ainsi qu'elle fit la connaissance de son futur mari, spécialisé dans les meubles anciens. Et c'est là aussi qu'elle trouva la réponse à toutes ses questions, qui en firent découler encore bien d'autres. Tout au long du repas, elle va souhaiter secrètement que Régis lui demande ce qui ne va pas, et espère même qu'il peut trouver tout seul la raison de ce désarroi si flagrant. Mais il n'en est rien, l'attention ne se porte pas sur elle mais sur l'engin vrombissant sur la nappe…
Je dois dire que je m'attendais à un tout autre roman ; la 1ère et la 4è de couverture sont plutôt trompeuses. Je pensais trouver une histoire plutôt rythmée, presque théâtrale, avec dans les rôles principaux, un mari gonflé et égoïste, un téléphone trop zélé et une femme excédée. En fait, il n'en est rien. Certes le téléphone joue un rôle dans l'histoire, mais pas tant que je ne l'aurais pensé. Passée cette petite surprise, j'ai aimé suivre le personnage de Sybille bien que certains épisodes de sa vie m'aient moins captivée. J'ai surtout aimé la plume de Cookie Allez : ses phrases sont très justes et pleines de bon sens, nous donnant à voir le monde d'un oeil narquois et malicieux.
Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel pour la découverte de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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