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Critique de nilebeh


Quand Ménehould la dernière druidesse vient au secours d'une fée, elle n'imagine pas quelles seront les conséquences terribles de sa bienveillance. Blessée, elle rentre au village où la rebouteuse, Eponine, la soigne de ses blessures. Devenue enceinte, elle met au monde Deirdre dont la vie sera brutalement interrompue. Elle-même finit par perdre la vie. Alors commence un long périple cauchemardesque (qui n'est pas sans rappeler celui de Jeanne la Folle qui a accompagné des années durant le lugubre cortège funèbre de son défunt époux) , mené par le moine défroqué amoureux d'Eponine et cette dernière ainsi que leur ami Tanguy qui s'est fait chef du peuple des loups. Transportée morte dans une caisse d'où coulent ses larmes jusqu'à en faire un ruisselet, Ménehould doit rejoindre le Sanctuaire des druides.

L'équipage devient fantastique quand, le cheval étant mort, ce sont les loups qu'on attelle. Il faut conduire la dépouille de Ménéhould au Sanctuaire par des chemins infestés de créatures fantastiques, bienveillantes ou redoutables. Et se rencontrent alors tous les êtres produits par les mythologies celtes ou antiques, voire chinoises (la Renarde et le Dragon sont là aussi) dans un bric-à-brac invraisemblable qui finit par perdre toute poésie et devenir indigeste. Etait-il vraiment nécessaire de convoquer des dizaines de Néréides, Sirènes, Centaures, Wiverne, Dragons, Salamandres, Elfes et autres Alanigs pour animer l'histoire ? Des moments quasi épiques de batailles alternent avec des scènes d'orgie, de jolis passages surviennent tels celui où le wiverneau (petit aigle-dragon) vient par sa chaleur et sa magie ramener à la vie la mère d'Eponine mais on trouve aussi des moments d'un érotisme sans légèreté et une accumulation de mots « savants » venus des contes anciens venus là de façon un peu trop démonstrative.
Quant à l'intrigue, si ce n'est le transport dans une caisse attachée sur une carriole des restes de la druidesse jusqu'au Sanctuaire, on n'en voit guère. Tout ceci ressemble à une succession de tableaux, de petites scènes de dessin animé. C'est dommage car il y a là des qualités d'imagination, de jolis passages malheureusement un peu noyés dans le flot des images.
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