Le corps et l’esprit ne sont qu’un. Les Dieux nous ont donné la capacité de disjoindre, de disperser et de rassembler les fibres qui les composent selon notre bon vouloir. Pour vivre en harmonie avec tout ce qui nous entoure, il faut le comprendre, l’observer, l’écouter puis se fondre en lui. Sa mémoire devient alors la nôtre. C’est ainsi que nous déjouons l’ennemi, éloignons secrets et mensonges. Nous ressentons d’un cœur commun, partageons tout, apprenons mutuellement. Nous regardons la couleur et sommes la couleur, nous respirons la fleur et sommes l’effluve, nous écoutons le son et sommes le chant mais notre présence n’a pas plus d’influence sur ce monde que notre absence.
Une petite femelle s'assit, lorgna la main de Bledri que le souffle désordonné de la rebouteuse soulevait. A cet instant, la renarde s'étira, face contre sol.
Ce fut pourtant une femme qui se releva, laissant l'ensorceleur perplexe : ne restait de l'animal que des détails insolites, comme le panache de la queue, la glace du regard, les crocs pointant sous les lèvres noires.
Le corps et l’esprit ne sont qu’un. Les Dieux nous ont donné la capacité de disjoindre, de disperser et de rassembler les fibres qui les composent selon notre bon vouloir. Pour vivre en harmonie avec tout ce qui nous entoure, il faut le comprendre, l’observer, l’écouter puis se fondre en lui. Sa mémoire devient alors la nôtre. C’est ainsi que nous déjouons l’ennemi, éloignons secrets et mensonges. Nous ressentons d’un cœur commun, partageons tout, apprenons mutuellement. Nous regardons la couleur et sommes la couleur, nous respirons la fleur et sommes l’effluve, nous écoutons le son et sommes le chant mais notre présence n’a pas plus d’influence sur ce monde que notre absence.
L’heure approchait. L’heure vertigineuse, fatidique, inexorable approchait. Bientôt, il partirait, plus seul que jamais. Rien ni personne ne suivrait plus sa trace. Le hululement d’une Vespérale résonna, ne recevant pour toute réponse que son propre écho. Sans doute était-elle, elle aussi, la dernière de sa lignée. La nuit est un peuple qui ne vit jamais en paix et meurt un peu plus à chaque recommencement.