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Critique de Heval


J'aime bien Isabelle Alonso. Je la trouve pétillante, intelligente, pleine d'humour et de fraîcheur et son engagement féministe me la rend particulièrement sympathique. D'elle, j'avais lu, il y a quelques années, L'exil est mon pays que j'avais bien apprécié. J'ai voulu réitérer l'expérience en lisant, avec beaucoup de retard, la suite de son roman et malheureusement pour moi c'était moins réjouissant. Les « aventures » adolescentes de la petite Angustias, fille de réfugiés politiques espagnols, naturalisée Anne, ne m'ont effectivement guère intéressées. Je me suis ennuyée. J'ai trouvé le temps long. Et les personnages, petites filles, manquaient, à mes yeux, de crédibilité: je n'ai jamais vu d'enfants, d'adolescentes affirmer avec autant de lucidité un raisonnement féministe. Elles peuvent, très tôt, se rendre compte d'un dysfonctionnement, interroger les différences qui les opposent si rapidement aux garçons mais de là à avoir un raisonnement aussi pointu je dis, « bravo ». C'est, pour moi, un peu trop tirer par les cornes. L'auteure n'a donc pas fait dans la subtilité: sa patte est trop visibile. Elle a voulu faire porter à ses personnages, à ses enfants, un discours de grand; elle a voulu leur attribuer SON discours. Pourquoi pas … mais pour que le procédé prenne, il faut qu'il soit discret. Rendu visible, il perd de son efficacité et de sa crédibilité. Isabelle Alonso, vous l'aurez compris, ne m'a pas ici transporté. Je n'ai pas été touchée par le récit qui manquait à mes yeux de puissance et d'efficacité. Au lieu de la vivacité, c'est une couleur terne que j'ai rencontré.
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