H. G. Wells : Parcours d'une oeuvre

1899.- Rachilde publie, en février, dans le "Mercure de France", une critique élogieuse de "La machine à explorer le temps" que Henry-D Davray vient de traduire. Dans le même numéro, on trouve, sous la signature du docteur Faustroll, un texte définitif d'Alfred Jarry, "Commentaire pour servir à la construction pratique de la machine à explorer le temps".
1923.- En pleine guerre de 14-18, un groupe de braves poilus découvre dans une maison en ruine, la machine à explorer le temps de Wells. Ils la manipulent, et se retrouvent projetés...à Valence, en Espagne, sous la domination maure ! C'est du moins la réjouissante épopée que nous content, avec une verve inimitable, Théo Varlet et André Blandin dans "La belle Valence".
1938.- Un certain Orson Welles sème la panique aux Etats-Unis en adaptant à la radio de manière trop réaliste "La guerre des mondes" de son presque homonyme.
1946.- Publication posthume de "Die reise mit der zeitmachine", roman de l'écrivain autrichien Egon Friedell probablement rédigé en 1935. Il s'agit d'une suite à "La machine à explorer le temps"....
1976.- Jack l'éventreur s'empare, en 1893, de la machine à voyager dans le temps de Wells, et ce dernier devra le pourchasser dans le San-Franscisco des années 70. C'est en tout cas la fort curieuse histoire que rapporte l'écrivain américain Karl Alexander dans son roman "C'était demain"..., que le cinéaste Nicholas Meyer adaptera en 1979......
(extrait de l'introduction du volume paru aux éditions "Encrage"en 1998)

Wells a toute sa vie dénoncé les injustices qui l’accablent et entravent son émancipation. Pour lui, l’état dans lequel sont laissés les membres de cette classe conduit à un scandaleux gâchis humain. Il est lui-même parvenu, au prix de quelles difficultés, à s’épanouir intellectuellement et socialement grâce à l’éducation, mais cette opportunité exceptionnelle est refusée au plus grand nombre.

Il n'y a pas de vieux livres, quand il s'agit de bons livres.
Celui-ci de notre complice Joseph Altairac présente cette particularité d'être un bon livre qui parle de bons livres, indémodables.
Longtemps, Wells s'est résumé pour les lecteurs francophones de ma génération à cinq titres : "L'homme invisible", "La guerre des mondes", "Les premiers hommes dans la lune", "L'île du docteur Moreau" et "La machine à voyager dans le temps".
Bien entendu, Altairac revient sur ces ouvrages mythiques, les replace dans leur temps, dans l'histoire de la littérature, dans l'histoire personnelle de l'homme Herbert Georges Wells, mais aussi dans son œuvre totale.
Car, bien entendu, Wells a écrit beaucoup, et si aujourd'hui ses livres deviennent plus accessibles, certains restent encore à traduire. Altairac laboure entièrement ce champ à travers une bibliographie commentée qui ne laisse rien de côté. Cette "liste de résumés" est en elle-même un exploit, et un motif suffisant pour se procurer l'opuscule.....
(extrait d'un article signé Pierre Gévart et paru dans le n° 15 de "Galaxie" de janvier 2012)