Je ne suis pas abonnée aux romans d'amour et les fuis en général. Je leur trouve un propos redondant, pouvant même aller jusqu'à la bêtise.
Madame Hayat se distingue un peu du lot, mais juste un peu.
Le narrateur Fazil, étudiant en littérature, s'amourache d'une femme plus âgée, madame Nurhayat, dite Hayat. « Elle parlait de la vie et des hommes d'une façon telle qu'on aurait dit qu'à ses yeux, l'existence était une sorte de jouet à trois sous avec lequel on pouvait rire, s'amuser, expérimenter, sans crainte de le casser ni de le perdre. » Cultivant du même souffle une amourette avec une jeune étudiante, Sila, Fazil passe le reste du récit déchiré entre deux pôles opposés, en plus de constater la dégradation de la vie civile autour de lui.
Les premières pages m'ont plu d'emblée, mais j'ai trouvé la suite répétitive. L'intrigue s'est mise à piétiner autour de la rencontre initiale, laissant ainsi dans l'ombre la transformation de la société turque qui aurait mérité de plus amples développements.
En revanche, l'auteur a su créer un portrait de femme complexe, séduisant et jouissif, cette
Madame Hayat qui orne la couverture et donne son titre au roman.
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