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Critique de Myriam3


10 000 km, c'est ce qu'a parcouru Noé Alvarez en 2004 lors d'un ultra -rail du Canada au Panama en courant. L'objectif? Rendre hommage aux peuples autochtones du continent, sensibiliser les Américains aux différentes cultures et croyances des différents clans. Noé, lui, court pour les siens. Ses parents immigrés mexicains de la première génération, pauvres et exploités, et pour ses ancêtres dont certains ont du sang amérindien.
L'effort extraordinaire que demande cette course de longue haleine n'est rien, selon Noé, par rapport à ce qu'ont pu vivre ses parents et leurs semblables quand ils ont quitté leur pays pour un sort à peine meilleur. Les chapitres s'alternent, l'enfance de ses parents et la sienne, la course et ses difficultés, les rivalités parfois violentes entre coureurs et la fatigue extrême.

Je ne connaissais pas ces courses à travers le continent, c'est une découverte pour moi; l'ambiance décrite entre les coureurs démontre bien la violence intérieure de nombre d'entre eux: il y a énormément de comptes à régler entre les Amérindiens et les colons.
J'ai malheureusement été moyennement touchée par les évocations biographiques de Noé qui joue trop sur le pathos, en particulier au début. Ca reste un témoignage poignant sur ces générations d'immigrés d'une part et les injustices subies par les Amérindiens d'autre part. Noé a dû se battre pour arriver à ce qu'il est aujourd'hui, un auteur diplômé des universités, un jeune homme qui a couru 6 mois pour les siens dans des conditions extrêmes.
Au fur et à mesure qu'il descend dans le sud et s'approche de la ville natale de son père, les descriptions des lieux traversés sont de plus en plus évocatrices, j'ai beaucoup aimé ça: les ambiances, les couleurs.
J'allais oublier de parler du livre en tant que tel, un format agréable, une couverture que je trouve sublime avec ce dragon qui traverse le ciel.
Merci à la Masse Critique et aux Editions Marchialy de m'avoir permis de découvrir cette réalité américaine.
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