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Critique de moravia


Pour avoir hébergé des amis étrangers dans son appartement moscovite.
Pour avoir collectionné les œuvres d'un artiste "dégénéré" (comme disaient les nazis).
Pour avoir occupé un emploi par intermittence (chômage partiel diraient nos têtes pensantes).
Pour avoir écrit des textes jugés pornographiques.
Pour tout cela Andreï Amalrik s'est vu offrir par L’Union des républiques socialistes soviétiques de Nikita Khrouchtchev un séjour en Sibérie.
L'examen de son dossier prit bien du temps, et, d'atermoiements en atermoiements de chaque service de l'État il fut décidé :
"Une déportation pour une durée de deux ans et six mois dans un des lieux légalement destinés à la déportation des "parasites".
Pour le déporté cela devait être tragique mais il n'en laisse rien voir...ou si peu. Dans le kolkhoze où il doit travailler, la corruption règne à tous les étages et Andreï doit rapidement apprendre les lois de la débrouille s'il ne veut pas y laisser sa peau. L'auteur nous rappelle bien de temps en tant que le thermomètre descend en dessous de moins vingt . Qu'il vit dans une cabane en bois dont le plafond est à moitié en ruine. Mais c'est égal, tant l'absurde est le plus fort. Au lieu de se plaindre il fait une analyse froide et détachée . Il en fait une farce tant les règlements sont absurdes ou incompréhensibles. Une galerie de personnages la plus bouffonne qu'on puisse imaginer, la bêtise la plus comique qu'il met en relief à chaque page.
Andreï Amalrik montre là une force de caractère hors du commun, ravissant le lecteur qui dévore ce livre comme un roman d'aventures.
Dire que cette URSS là, fut un temps un modèle pour certains qui s'occupaient de politique dans notre pays ! C'est à se taper sur les cuisses quand on y pense !
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