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Critique de JeanLibremont


Il me semble que l'auteur se met un peu en scene dans ce récit dont le décor est une parodie romaine de l'ere berlusconienne. Ainsi, le roman tourne d'abord - selon moi - autour des états d'ame de l'auteur a travers ceux de son alter ego parodique. Un autre theme important du livre est - tout comme dans "Je n'ai pas peur" ou il est le theme principal - le Mal ou plutot le faux-semblant du mal. Pour l'illustrer, le récit met en scene une bande de pieds-nickelés qui s'imaginent etre des adorateurs de Satan alors qu'ils ne sont que des décus de la vie qui gerent leur frustration comme ils peuvent. Truculent mais tristement vrai sans doute sauf que, heureusement, les satanistes de pacotille ne passent pas si facilement a l'acte.

Quant a ce fameux décor simili-Rome-décadente que toute l'Italie a jubilatoirement identifié a la fausse culture et aux faux héros secrétés par l'empire médiatesque berlusconien, c'est bien le troisieme theme du livre et celui aussi qui en a fait le succes avant peut-etre que de faire celui d'une nouvelle adaptation cinéma. Il exprime sans doute aussi une critique sociale du petit monde VIP ainsi que peut-etre quelques comptes a regler avec des personnages de la littérature et du milieu éditorial italiens.

Ce roman parodique grandguignolesque est d'abord une lecture jubilatoire. Écrit au gros feutre, il n'est pas de ceux qui marquent une vie de lecteur mais il ne faut pas toujours chercher des messages extraordinaires dans les romans et heureusement d'ailleurs. La plupart des romanciers sont avant tout des "troubadours" qui, comme dit quelque part le personnage de l'écrivain en mal d'inspiration, sont des gens qui "racontent des histoires pour ne pas avoir a travailler". A propos, ce roman est aussi une belle démystification de l'écrivain-star adulé des lecteurs (et surtout lectrices, mais c'est une autre histoire) et courtisé par les éditeurs ainsi que les critiques littéraires... tant qu'un autre troubadour ne vienne lui faire de l'ombre.
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