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Critique de Luniver


Gabriele Amorth est chef exorciste du Vatican depuis 1986. Il raconte dans ce livre ses missions au quotidien, ses expériences vécues, et son inquiétude face à l'abandon progressif des exorcismes dans l'Eglise catholique.

Venant d'un personnage aussi « haut gradé », je m'attendais tout de même à quelque chose d'un peu plus subtil. Les récits oscillent entre films d'horreur de série Z (des possédés qui bavent, qui lévitent, qui hurlent, qui crachent des clous), services de marabout mondialement connu dans le quartier (guérison miraculeuse de cancer, d'impuissance, réparations d'appareils électroniques récalcitrants) et luttes contre du spiritisme de bas étage (filtres magiques concoctés par une belle-mère acariâtre ou un amoureux éconduit, cérémonies d'envoûtement avec des piques plantées dans une poupée).

Mes propres convictions m'empêchent d'accorder le moindre crédit à ces histoires, mais je ne sais qu'en penser : mensonges éhontés ? mauvaises blagues abusant de la crédulité d'un vieil homme ? ou simplement rencontres entre amateurs d'occultisme qui sont ravis de conforter mutuellement leurs croyances ?

Il est en tout cas intéressant de constater que le besoin de surnaturel continue de se manifester de temps à autre au sein de l'Eglise catholique : apparitions mariales de Medjugorje, stigmates du Padre Pio, … Avec assez peu d'adeptes cependant, Gabriele Amorth se plaint d'ailleurs du peu d'effort que déploient les évêques pour assurer le poste d'exorciste dans leur diocèse.

Je terminerai cette critique par ma phrase d'exorcisme préférée : « Saint François te chie dans la bouche ! » Elle n'est utilisée qu'en dernier recours, mais je comprends que les démons se tirent sans demander leur reste ; je ferais pareil à leur place.
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