Voilà bien longtemps que je n'avais plus savouré le plaisir de lire tout un livre tranquillement dans mon canapé (d'habitude je lis dans le train).
Dans ce deuxième volume de l'intégrale, on retrouve Manse Everard pour de nouvelles aventures (bien évidemment) mais on fait aussi la connaissance d'un nouveau personnage. Wanda Tamberly est une jeune biologiste qui va se retrouver embarquée dans la patrouille à cause d'un conquistador du 16ème siècle...
« La rançon du temps » nous emmène donc au 16ème siècle chez les Incas. La rançon fait référence à celle d'Atahualpa, le dernier empereur de l'Empire inca indépendant. Elle est volée par les empêcheurs de tourner en rond de la patrouille, les Exaltationnistes.
J'ai lu sur Wikipédia que cette fameuse rançon ne pesait pas moins de 12 tonnes d'or et d'argent. Finalement, Atahualpa a quand même été condamné au bûcher. Enfin, comme il a accepté de se convertir il n'a été que garrotté ^^ Quelle bande de sauvages ces Espagnols !
C'est l'histoire que j'ai préféré. J'ai beaucoup moins aimé « La Mort et le Chevalier » qui était trop court. C'est comme quand on s'installe pour un long voyage et qu'à peine assis on se rend compte qu'on est déjà arrivé à destination.
Passons au coeur de l'intégrale avec « Le Bouclier du temps », qui selon J.-D. Brèque représente l'apothéose du cycle. J'ai un peu été surprise d'y trouver 3 histoires distinctes, le lien entre celles-ci m'a échappé. Nous retrouvons Manse en 209 avant J.-C. à Bactres (aujourd'hui quelque part du côté de l'Afghanistan) dans la première histoire et Wanda en Béringie en 13212 avant J.-C. dans la deuxième. On apprend à mieux connaître Wanda qui est obstinée et un tantinet agaçante… mais attachante. Il lui faudra du temps pour mettre en pratique l'adage : « Parfois, la Patrouille doit se montrer aussi cruelle que L Histoire. »
La troisième histoire débute par la mort de Roger de Hauteville avant l'heure… et l'histoire se prend à nouveau les pieds dans le tapis (cfr. L'Autre univers/Delenda est). Heureusement que Manse était en vacances dans le Pléistocène. Mais ici, ce ne sont plus les Exaltationnistes qui menacent le cours du temps mais le chaos ! Excellente histoire.
Les bonus : deux articles du Maître et une post-face de Xavier Mauméjean.
J'adhère totalement au postulat de Poul Anderson qui dit que la science-fiction et l'Histoire sont intimement liées.
Dire qu'ils envisagent de supprimer les cours d'histoire…
« L'un des objectifs de l'enseignement de l'histoire est de rendre visible la marche du passé dans le flux des réalités d'aujourd'hui. le lien au passé est fondamental pour comprendre le monde dans lequel le jeune évolue, son propre environnement, pour favoriser la compréhension mutuelle, celle de l'Autre, si nécessaire au vivre ensemble. La mémoire historique semble superflue ou d'une importance relative pour ceux qui entendent l'affaiblir via la suppression d'un cours spécifique d'histoire. le constat est pourtant implacable : les peuples sans mémoire n'ont pas d'avenir. »
Source :
https://www.lalibre.be/debats/opinions/plus-de-230-historiens-disent-non-a-la-suppression-du-cours-d-histoire-opinion-5a60a9d1cd70b09cefb87ed9
Comme c'est ma dernière critique de l'année, je vous souhaite une belle et heureuse année 2019.
Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (151)
Challenge pavés 2019
Club Poul Anderson
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