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Critique de ninamarijo


Dans cette nouvelle écrite en 1908 Andreiev nous décrit "un couloir de la mort" les derniers jours de sept condamnés, des terroristes responsables d'un attentat avorté contre un dignitaire. Un fermier Yansson qui a tué son maître et Tsigane meurtrier qui arrive d'Orel, ville natale de Andreiev, et ne pense qu'à sa liberté. Dans une écriture hyperréaliste nous descendons dans les tréfonds de l'âme de ces condamnés. Devant l'insoutenable attente, la raison de Vassali bascule, Ivan conjure incessamment le sort en martelant : "il ne faut pas me pendre" . Moussia, la belle illuminée, oublie sa condamnation et, dans la compassion aide ceux qui angoissent et vacillent devant la mort. Werner veut mourrir dignement, il est enveloppé par une vague de tendresse et d'amour comme sublimé devant la mort. Serge Golovine tourne son regard vers un ciel printanier porteur de renaissance et d'espoir. Dans ces couloirs silencieux et froids où le temps s'écoule rythmé par le son de l'horloge, Andreiev ne nous parle pas de regrets ni de remords, mais d'une attente qui devient terrifiante. C'est un génie dont les sombres écrits sèment l 'effroi, c'est un écorché vif, un coeur en souffrance, un déçu de la révolution et je reste éblouie devant cette écriture réaliste qui fouille si justement l'âme.
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