AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Cigale17


Avant tout, je voudrais remercier les éditions Préludes et l'opération Masse critique de Babelio de m'avoir fait parvenir ce roman. Je me sens désolée de ne pas en donner un commentaire plus positif mais, dès le deuxième chapitre, j'ai compris que je n'étais pas le bon public pour ce genre de récit.
***
Si les éditions Préludes annonce L'Hiver de Solveig comme le premier roman de Reine Andrieu, Babelio le présente comme son deuxième. le Chant des amazones, son premier roman, est paru en autoédition. le récit qui nous occupe est construit sur trois plans temporels. le prologue, titré « Mi-mai 1946 », nous présente une fillette mal en point, affolée, perdue dans une forêt, et amnésique. Nous la retrouverons épisodiquement pendant cette année 1946. Ensuite, grand saut dans le temps puisque le premier chapitre nous présente Solveig qui, en 2011, est âgée de 75 ans. Nous rencontrerons aussi d'autres personnages qui nous permettront de découvrir ce qui est arrivé entre 1940 et 1944.
***
Le prologue est suivi de 38 chapitres. Chaque chapitre est titré du nom du personnage qui intervient à la première personne et d'une date plus ou moins précise. On entendra donc tour à tour les voix de Solveig, la vieille dame, de Noémie Lenoir, épouse de médecin, qui se considère comme une femme de principes, de Justin, le gentil gendarme, de la petite fille amnésique que l'on finira par appeler Angèle, de Günter, le sous-officier allemand qui loge chez les Lenoir, de Germain, le jardinier des Lenoir, et d'Armand Lenoir, médecin du village et époux de Noémie. Il manque à cette énumération quelques personnages (la cuisinière, la servante, le curé, des résistants, une famille juive qui se cache) omis parce que, heureusement, ils ne s'expriment pas à la première personne. La plus grande partie de l'histoire se déroule sous l'occupation. On a compris qu'une chambre dans le manoir des Lenoir avait été réquisitionnée par l'occupant pour loger un des leurs.
***
Dès le chapitre 2 donc, Noémie se trouve irrésistiblement attirée par celui que les Lenoir appellent entre eux « l'indésirable » (abrégé en l'indé !), Günter, dont elle tombera éperdument amoureuse et avec lequel elle entretient une liaison torride, essentiellement au deuxième étage de la maison, à côté de la chambre de la bonne. J'ai compris là que je n'apprécierai guère ce roman… Par ailleurs, le contexte historique m'a semblé parfois didactiquement pesant et les quelques notes de bas de page parfaitement superflues, mais c'est sans doute dû à mon âge : je suis née en 1950 et la mémoire de la guerre est restée très vivante jusqu'aux années 70 au moins, me semble-t-il. Outre la psychologie assez sommaire des personnages, leurs actions généralement très prévisibles, l'uniformité du style m'a dérangée. On peut considérer que 7 personnages s'expriment à la première personne et, si ce n'est quelques jurons et élisions attribués à Germain le jardinier, tous, enfants et adultes, gendarme, patrons et domestiques parlent de la même manière. Un exemple du style : « Je sens naître en moi une faille qui s'élargit. La cage thoracique où loge mon coeur s'ouvre à l'inconnu pour accueillir le désarroi de cette fillette. Cette petite fille à la gueule d'ange, aux jointures fines et délicates, dont chaque centimètre de peau visible a été martyrisé par les branchages lors de sa course folle dans la forêt, cette petite au regard en détresse s'en remet à moi, simple gendarme Justin Mayol » (page 55). Je viens de lire les 29 autres avis sur ce livre. Je constate que je joue pour le moment la seule fausse note à une nuance près. Tant pis.
Commenter  J’apprécie          3026



Ont apprécié cette critique (29)voir plus




{* *}