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Critique de SophieLesBasBleus


Merci, tout d'abord, aux éditions Préludes et à Babelio pour ce roman reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
En mai 1946, Justin, jeune gendarme dans un bourg du Sud-ouest, est chargé de retrouver la famille de celle qu'il nomme Angèle. Cette fillette a été découverte sur un banc du village et demeure incapable d'expliquer comment elle est arrivée là. Amnésique, elle ne peut donner aucune informations sur sa famille, son identité, son adresse, ni sur les évènements qui l'ont conduite jusqu'ici. Il faudra du temps pour que Justin retrouve la trace des parents de l'enfant et pour qu'il reconstitue la tragédie qui a précédé son arrivée.
Solveig, Angèle, Justin, Günter, Noémie, Armand, Germain, tour à tour, tous les protagonistes du drame prennent en charge la narration entre 1940 et 1946. En contrepoint, la Solveig de 2011 évoque son histoire, sa vie chamboulée par la guerre et sa lente reconstruction.
Si j'ai lu "L'hiver de Solveig" sans véritable déplaisir, je n'y ai pas non plus trouvé matière à aimer. J'ai en particulier regretté que l'histoire soit affadie par une écriture sans relief, ni zone d'ombre, ainsi que par une construction qui m'a semblé artificielle. Les sept voix narratives, en effet, auraient pu correspondre à sept points de vue différents sur des situations identiques, mais s'il y a bien alternance de récits à la première personne, il n'y a pas, me semble-t-il, de points de vue divergents. Les personnages se relaient pour raconter l'histoire qui, par conséquent, ne donne lieu qu'à une seule interprétation sans ambiguïté. de plus, l'écriture ne permet pas de différencier les personnages-narrateurs. Que ce soit la petite fille amnésique, le docteur Armand, la dame de 75 ans ou le jardinier, tous s'exprime de la même manière. Pour moi, le choix d'une forme polyphonique ne se justifie donc pas.
Le cadre historique (l'occupation allemande et l'immédiat après-guerre) et ce que l'on en connaît aujourd'hui par les multiples documents, oeuvres et témoignages conduisent l'intrigue à la limite de la vraisemblance si bien que je ne suis pas parvenue à "y croire".
Ce commentaire ne reflète que mon avis et sans doute ne suis-je pas la lectrice idéale pour apprécier ce roman, lauréat du prix Kobo by Fnac 2020. Nul doute que d'autres sauront davantage l'apprécier.

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