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Critique de Alfaric


La saga des vierges guerrières tueuses de dragons continue avec ce tome 10 intitulé "Vers la lumière" et consacré au thème du changement.

Le combat contre le dragon est expédié d’entrée par un combat aérien. On réexploite les bateaux volants ironpunk du tome 2, mais tout cela n’est absolument pas développé (et pour moi tant mieux, je trouve que cet élément contredit trop la mythologie de la série). On se concentre sur les efforts des survivants… ANGE nous annonce dès le départ que l’un d’entre eux est promis à un grand avenir, que l’un d’entre deviendra roi de ses propres mains, que l’un d’entre eux changera la face du monde !
Jan l’officier blasé entre deux âges ?
L’expérimentée chevalière Marik ?
Un jeune homme beau gosse ?
Une mère et son enfant ?
On est dans le survival, puisqu’on se concentre sur les rescapés du crash et les relations qu’ils entretiennent entre eux mais on est aussi dans la Dark Fantasy à l’ancienne puisque tout le monde tombe rapidement dans les filets des nomades sardes esclavagistes. On évoque voire on survole donc tous les thèmes des relations de maître à esclaves… Ceux qui ont été récemment réduits à la servitude ne pensent qu’à retrouver leur liberté, mais certains œuvrent pour leur prochain, tandis que d’autres ne pensent qu’à leur petite gueule. Comme IRL quoi, et plus on monte dans la société et plus on ne pense qu’à sa petite gueule… Les ventes aux enchères battent leur plein, jusqu’à l’intervention des armées du duc (duc de quoi, on n’en saura jamais rien), diversion inespérée pour les personnages d’échapper à leur sort…


Une assez bonne histoire donc, mais on ne va pas se mentir les dessins sont mauvais ! Les éditions Soleil ont fait leur beurre en mariant à la bande dessinée franco-belge les influences des comics et des mangas, et je suis partisan de cette politique cosmopolite pour ne pas dire syncrétique. Mais on n’est pas obligé de copier bêtement des cahiers des charges castrateurs des uns et des autres… Pourquoi des arrière-plans moyens voire vides ? Pourquoi des personnages masculins prognathes ou point de devoir porter des pièces d’armures pour protéger cette partie de leur anatomie ? Pourquoi des personnages féminins boobés mais tellement mal fagotés qu’on a l’impression de regarder des poupées mal habillées ? Pourquoi une guerre des clones au niveau d’un charadesign peu expressif pour rester poli (toutes les camarades de Marik se ressemblent comme des gouttes d’eau) ? Pourquoi comme dans moult comics j’ai l’impression que les enfants ressemblent à des hobbits cartoonesques ? Je n’ai rien contre Edouard Guiton, mais là même le duo formé par Stéphane Paitreau et Eiko Takayama n’arrive pas à tirer les graphismes vers le haut… Résultat ? Un beau coup d’épée dans l’eau !


Cette série est donc capable du bon comme du moins bon (et parfois du meilleur comme du pire…), donc ce tome-ci celui-ci ne reflète sans doute pas la valeur d’ensemble de "La Geste des chevaliers dragons".
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