Robin d'Angelo enquête sur le milieu du porno amateur.
Le portrait qu'il livre est loin d'être aussi bon enfant que le slogan du fer de lance du milieu en France.
A l'excitation de voir en live un tournage, succède, sous la plume du journaliste, la prise de conscience liée aux confidences des différents acteurs.
Ces femmes sont victimes de violences sexuelles, « au mieux » leurs troubles dissociatifs les préservent. Nul chevalier blanc (vieux briscard du porno en déroute et autre) ne peut s'interposer pour mettre à mal la machine qui les broie en quelques mois.
Les acteurs-étalon, « moins souillés », ne paraissent pas plus équilibrés.
Description d'un univers aux mécaniques perverses ou l'amateurisme n'existe plus en réalité ; l'argent et le succès relèvent véritablement de l'abatage.
L'auteur quelque peu écoeuré de conclure: « les ressorts du plaisir sont profonds, ils entrent parfois en contradiction avec notre éthique ».
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