AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fuji


Lire du Cicéron c'est incontestablement se détendre sauf pour vos zygomatiques qui eux sont mis à rude épreuve.
La cinquième aventure de Cicéron, René et Momo , prend les couleurs des éditions Palémon et j'en suis heureuse car lectrice de la première heure je me réjouis d'une plus grande visibilité pour notre Claude auteur qui mérite un bel écrin.
Comme au cinéma, il est plus facile de faire pleurer que de faire rire. Oui le style Cicé est influencé par Frédéric Dard, Léo Malet, teinté d'Audiard….Influence heureuse car il a su trouver son style sans copier coller, il sait regarder sa banlieue et imaginer les situations les plus drôles sans oublier la tendresse et les femmes, il manie à la perfection calembours et autres jeux de mots.

Entrons dans le vif du sujet.
Le commissaire Saint Antoine, qui attend la retraite et qui refile du taf à Cicé quand il a besoin de s'affranchir de sa hiérarchie, demande au détective d'enquêter sur sa femme. Ce dernier tombe des nues il le croyait veuf ou divorcé. L'accouchement des confidences se fait aux forceps.
Alors notre détective commence son enquête en faisant parler l'ami René qui lui répond ceci: «Tu vois Maria Cotillon, qu'a tourné dans Les tire-jus, le film de Guy Lhommecanè? Un peu ce genre là mais pas du même millésime», vous visualisez Madame Saint Antoine?
Notre détective n'oublie pas ses amours, le «s» n'est pas superfétatoire et notre auteur nous apostrophant, nous pourrions rougir entre deux éclats de rire, car il est croquignolet le bougre.

Et patatras Paul Automne se rappelle à son souvenir, mais pas eu le temps d'en savoir plus, il est sauvagement assassiné.
Voilà notre enquête qui prend la déviation des souvenirs et des rebondissements et le titre de cet opus fait sens.
C'est donc affublé de ses deux compères qu'il investigue dans ce pavillon, lieu du crime et son héritage.
Mais ne croyez pas à une affaire toute simple...
Je ne vous en dirai pas plus...

Une belle maîtrise narrative alliée à une fantaisie vivifiante, de l'esprit du vrai, du beau et du bon.
Des dialogues d'orfèvre à vous prendre en flagrant délit d'addiction et le détective n'est pas seulement expert en chutes de reins il vous offre un beau final.

Dans la cohue de la rentrée littéraire, un livre qui rend ses lecteurs heureux.

Dans la vie des lecteurs il y a des rendez-vous, les incontournables, les indispensables, et Cicéron est de ceux-là, et à chaque lecture je me dis que «la tête de Claude Picq ressemble à une cours de récréation, et que les idées galopent dans tous les sens.»(Frédéric Dard).

Merci Masse critique Babelio et les Éditions Palémon.

@Chantal Lafon de Litteratum Amor 10 octobre 2016
Commenter  J’apprécie          10







{* *}