Intrusive et sensible,
Christine Angot revient avec une somme de portraits.
« L'avocat qui dicte son courrier », « l'enfant », « l'antiquaire », tous y passent et même plus.
La Bruyère apparaît en exergue, ses Caractères ne sont pas étrangers à l'entreprise de
Christine Angot, qui a pourtant laissé l'ironie au vestiaire pour produire des portraits plus sensibles que moqueurs.
Chaque pastille étant soigneusement orchestrée, l'auteure entreprend un parcours au plus près de tous nos archétypes sociaux. Si les descriptions sont scientifiques et parfois très brèves, chaque portait est aussi très attachant, vrai et touchant.
Après plusieurs mises en scène, c'est toute la partition de
Christine Angot qui prend vie. Ses portraits créent une composition sociale, un tableau collectif fait de forces mouvantes. Un joli tour de force où l'on se prend à chercher ce "Je" si souvent reproché. Cette fois-ci, il est plus discret.
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