AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de montmartin


Christine 13 ans est tout à la joie de connaitre enfin son père, Pierre, haut fonctionnaire au Conseil de l'Europe. Un baiser sur la bouche et le cauchemar de l'inceste qui commence et qui va durer pendant de longues années.

Christine Angot revient dans ce roman sur l'inceste dont elle a été la victime, elle démontre le traumatisme subit et dénonce ses effets dévastateurs et impardonnables. Les phrases sont courtes, tranchantes, les mots sont crus, la lecture est à la limite de l'écoeurement, de la nausée.
Christine Angot assemble les pièces, elle essaie de les restituer dans l'ordre tel qu'ils se sont déroulés, des images, des scènes, des dialogues. Elle vit la situation de l'extérieur, en présence de son père son corps est en alerte permanente, elle désapprouve évidemment, mais elle est à distance de sa personne, elle attend que ça se passe, elle met des barrières pour ne pas penser. Les gestes avaient eu lieu, il fallait faire semblant que ce n'était pas grave. Christine était comme anesthésiée.

Christine Angot décrit parfaitement ce sentiment de culpabilité, l'impression d'avoir une part de responsabilité, qu'elle aurait pu changer le cours des choses. le plus terrible dans ce récit c'est cette déchéance du corps, de l'esprit, une perdition de fin de vie. Elle n'arrive plus à vivre, perd quinze kilos, abandonne ses études. Couche de-ci de-là.

Si Christine Angot au fil de ses romans revient encore et toujours sur cet inceste que son père lui a fait subir, n'est-ce pas le signe d'un traumatisme qui ne peut s'effacer ? Une lecture qui a été très difficile pour moi, étouffante.
Commenter  J’apprécie          420



Ont apprécié cette critique (36)voir plus




{* *}