Avant de lire
le Voyage dans l'Est, je connaissais
Christine Angot, bien sûr, le personnage médiatique, mais pas l'écrivaine. L'aurais-je lu si elle n'avait pas remporté le Prix Médicis général 2021… ? le thème récurrent de ses romans -
l'inceste -, en est un qui, bien qu'absolument nécessaire, bouleverse, indigne, et amène là où on n'a pas toujours envie d'aller... Nul divertissement ici. Pas non plus d'effets littéraires, des phrases simples, qui vont droit au but, et qui construisent un témoignage, la mémoire cherchant à se reconstituer. Et surtout une jeune fille en quête de l'amour et de la reconnaissance d'un père, qui ne la lui accordera jamais. Elle décrit la dissociation, les proches qui regardent à côté, la perversion de l'agresseur - « - Je n'ai jamais fait autre chose que ce que tu souhaitais. » Ce livre ne me mènera pas vers ses écrits précédents, ce qui ne m'empêche pas d'être contente d'avoir fait sa découverte.
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