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Critique de harukochan


En résumé : Un récit biographique de la relation d'inceste que lui a imposé son père.

En détail :
Christine est au collègue quand sa mère, qui l'a élevée seule, lui fait rencontrer son père. C'est une véritable joie pour la jeune fille, qui a une attente émotionnelle forte envers ce père absent. Dès la première rencontre, l'homme manifeste un intérêt vif pour la jeune fille et accepte de lui faire une place dans sa vie, grâce à ces nombreux voyages d'affaires. Mais très vite, les gestes déplacés surviennent et la mère est évincée des rencontres.

Le texte est très précis, l'auteure analyse les situations, les repasse dans sa tête ainsi que les choix qu'elle a dû faire et détaille les différentes options possibles. Aucune n'est bonne. Quelles limites fixer, au-delà desquelles un geste n'est plus affectueux mais incestueux ? Que peut-elle supporter en échange de la présence de ce père dans sa vie ? L'autrice n'a aucune illusion sur ce qu'elle est en train de vivre et sur le fait que sa vie est irrémédiablement abîmée.

Le récit traite de la difficulté de raconter, quand un des mécanismes de défense est justement d'enfouir, de mettre le plus de distance possible avec ses événements qui n'auraient pas dû avoir lieu. L'écriture est parfois décousue et rend bien la difficulté de retracer la chronologie des événements. L'auteure fait un travail précis de déconstruction des faits, les met à plat pour mieux les analyser et appuie où ça fait mal.

Un ouvrage qui fait réfléchir sur les mécanismes de l'inceste et sur la destruction qu'il engendre sur les personnes qui en sont victimes. Il n'y a pas seulement les
faits, mais aussi tout le reste de la vie : l'image de soi, les relations avec les autres, notamment les autres hommes, ceux qui ne sont pas le père. Ce livre porte sur les
relations sexuelles non consenties, les troubles alimentaires, les pensées suicidaires.

Du même auteur : Une semaine de vacances.
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