AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Osmanthe


Mademoiselle S comme Sexe, sûrement, autant que Simone, prénom de la narratrice et auteure de ces lettres souvent très osées et torrides, parfois, et de plus en plus, tendres voires déchirantes...

Cet enchaînement de lettres d'amour nous en apprend de belles...non pas forcément sur la place de la sexualité et l'état des pratiques dans ce domaine dans les années 1928-30 (les deux tourtereaux étaient sûrement bien plus libérés que la moyenne de l'époque), mais quand même, il est probable que les gens y pensaient et n'étaient pas manchots, si je puis dire, lorsque l'envie se faisait pressante.

Simone et Charles, qui est marié, vivent une liaison brûlante depuis plusieurs mois. Simone nous livre ses lettres d'amour à son chéri adoré, sans jamais nous restituer le contenu des réponses de l'Apollon...Elle nous plonge dès le début dans une succession de compte-rendus enfiévrés, avec force détails de ses fantasmes et de leurs ébats sexuels. Simone a le feu aux fesses et partout ailleurs, et va se révéler au fil des pages de plus en plus amoureuse, avec alternance grandissante entre ces pages torrides et des lettres d'amour tendre, non dénuées de lyrisme.

Sur le plan sexuel, c'est un peu la course à l'innovation, car Simone amoureuse et jalouse craint de plus en plus la lassitude de son partenaire qui ne peut lui consacrer tout son temps. Insécurisée, elle veut surprendre Charles, et titiller son côté féminin...C'est elle qui prend toujours plus l'initiative et inverse avec fougue et passion les rôles sexuels traditionnels pour maintenir l'excitation à son comble, au moyen d'ustensiles bien répandus de nos jours et déjà manifestement connus et utilisés à l'époque.

Les mots claquent, le vocabulaire sexuel est cru et riche, sans pudeur, mais curieusement toujours avec une forme d'élégance qui ravit le lecteur.

Ce livre est intéressant car il y a une vraie progression perceptible des sentiments de Simone, et c'est à travers elle qu'on doit comprendre comment Charles, ambivalent et de plus en plus distant, évolue.

Cependant, je n'apprécie déjà pas trop habituellement la forme épistolaire, même lorsqu'il s'agit d'un véritable échange réciproque, mais là, c'est vraiment très très lassant...Beaucoup trop long, répétitif...ben oui, il n'y a quand même pas dix mille positions adoptables à l'horizontale, ni trente-six sens et portes d'entrée, on sature donc vite.

Merci cependant à Babelio qui nous gâte bien, avec cette fois-ci un masse critique à l'esprit coquin !



Commenter  J’apprécie          180



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}