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Critique de mxart_litt


« Ma rue raconte l'histoire du monde avec une odeur de poubelles. Elle s'appelle rue Léon, un nom de bon Français avec que des métèques et des visages bruns dedans »

Abad est un adolescent de treize ans, qui vit dans le dix-huitième arrondissement, au moment du récit. Sa vie est quelque peu bouleversée. Entre sa famille qui fuit le Liban pour se réfugier en France, la précarité, la violence de la rue, la vie ne lui apporte pas le bonheur sur un plateau. Abad, comme beaucoup d'adolescents, cherche tant bien que mal où est sa place dans le monde, il cherche à se forger une identité. Il vit parmi les oubliés. Les prostituées, les réfugiés, les personnes âgées, les alcooliques, les chômeurs, les mères célibataires. Pas facile de grandir dans un milieu pareil. Pourtant, elle a son charme la rue Léon, et Abad y fait de belles rencontres. Mais on y trouve peu d'amour. L'amour, c'est d'ailleurs ce que recherchera l'adolescent tout au long du roman.

« Vous savez, une pute, c'est une belle qui a grandi trop vite. Même si vous pensez que c'est juste une pute, je le sais et je vous le dis, une pute, c'est une maman aussi »

Le langage est très cru, ce qui peut surprendre mais donne, selon moi, beaucoup de crédibilité au récit. Sofia Aouine raconte un quartier particulier avec son langage propre, et c'est tout le charme du roman. J'ai beaucoup aimé cette lecture, même si j'ai trouvé que l'autrice insistait trop sur les désirs sexuels d'Abad et que le fil conducteur était un peu flou. Malgré ces deux points négatifs, je vous recommande ce texte relativement court, qui a pour intention de mettre en avant les oubliés, les laissés-pour-compte. Rhapsodie des oubliés est le premier roman de Sofia Aouine, et c'est une belle réussite.
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