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Critique de fanfanouche24


Poursuivant mes rangements d'hiver ... je tombe sur une photocopie de cette Elégie... édition de 1966, chez Gallimard (collection Blanche), épuisée
présentement...

"Argument du poème
«Au printemps de 1965, un tremblement de terre ravageant le Chili ruine la maison de Pablo Neruda au bord du Pacifique. À cette occasion, Aragon s'adresse à son ami, mêlant aux siens propres des vers du poète chilien qui l'interrompt pour dire son poème le Paresseux, nul ne sait pourquoi tant de vers choisi.
L'auteur alors ne peut se retenir d'exhaler la grande déploration par quoi la terre même est accusée de trahison envers les poètes, ce qui ne va pas sans une certaine ambiguïté d'intentions incertaines. Et, sans doute d'en avoir pris conscience, s'achève brusquement le poème d'une plainte entre l'autre et lui comme un fruit très amer partagée.»

Un recueil d'Aragon en hommage au poète, Pablo Neruda...à ses souffrances de poète, Aragon s'englobant dans celles-ci, utilisant à de multiples reprises le "NOUS"...
Une sorte de désespérance parcourt ces poésies...la destruction de la maison de Neruda par un tremblement de terre... prend toute la force symbolique de l'existence chahutée du poète... et des poètes, en général, mais aussi de la fragilité extrême de l'existence humaine...!



"Qu'y pouvons-nous. C'est notre vie ainsi qu'une table servie
A peine on te versait le vin sans le boire il faut que tu partes
Pablo la vie au bout du compte la maison de notre vie
Même debout tu le sais bien n'est jamais qu'un château de cartes

L'étrange c'est précisément qu'elle demeure ainsi debout
après tout ce qui se passa qu'elle ait semblance de fenêtres
Le calme du lait sur le feu le temps qu'on se détourne il bout
Et pour l'homme et pour la maison crouler est soudain comme naître

(...)Nos faisons mine d'être.
Il suffira qu'on s'appuie aux cloisons
Ou tout le passé meurt que tombe l'homme ou tombe la maison
Faut-il croire que l'avenir est le prix de ce sacrifice (...)

Un poète un poète où les soleils descendent
Je connais comme lui cette heure du frisson
Et je suis dans le ciel ses mouettes chansons
Après nous qui s'en vont en quête d'autres Andes

Entre mourir et non mourir cet homme-ci
A fait son choix croyant qu'il n'était pas trop tard
D'à vivre ou d'à périr préférer la guitare
Et pour mieux l'écouter les mots s'étaient assis "
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