Premier roman réussi. D'un côté, elle, comédienne sans vrai succès, à qui est confiée l'adaptation théâtrale d'une oeuvre de
Pouchkine en vers (les cours extraits en tête de chapitre sont une bonne idée motivante à aller lire l'ensemble). de l'autre, son père, peintre, en maison de retraite, atteint de la maladie d'Alzheimer, et surtout qui est drôle dans sa folie qui s'enfuie : il a la maladie joyeuse. Pendant qu'il quitte son monde, elle apprend à construire le sien, qu'elle va devoir continuer sans lui. Comme notre autrice le dit très justement, cette maladie nous fait disparaitre avant que disparaître tout à fait, et ce laps de temps est une épreuve, que la fin libère, et, en même temps qui peut aider à s'habituer à vivre sans l'autre. Outre une belle écriture, intelligente, qui égratigne un peu aussi le monde nombriliste de la Culture, ce roman est d'une grande tendresse.
Commenter  J’apprécie         290