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Critique de 11H43Dimanche


Une déception en fin de compte que le Turquetto de Metin Arditi ! Surtout après la lecture de L'imprévisible du même auteur, paru en 2006, qui s'avère dans le même registre de la peinture Renaissance un roman beaucoup plus enlevé.et surtout beaucoup plus plaisant à lire.

Il faut d'emblée s'accrocher, car les premières pages du Turquetto sont assez incompréhensibles. On a du mal à saisir les personnages (d'ailleurs trop nombreux dans tout le roman) et savoir qui s'exprime. le ton est pourtant donné : le père a du mal à pisser… et cela dure aussi pour le lecteur. Cette image, assez peu intéressante à vrai dire, va finir par faire écho à la fin du roman, où le peintre en question nettoie sans rechigner les couches de son vieil ami… Finalement, ces évocations répétitives (et d'autres sans plus d'intérêt) finissent par affadir le récit de l'implacable Inquisition en vigueur (dont l'argumentaire tortueux mais efficace est bien décrit par l'auteur) et la beauté d'une Venise de l'époque (passée sous silence sinon par des noms de lieux et itinéraires assez touristiques.).

Enfin, la psychologie du personnage même du Turquetto reste totalement mystérieuse. Dommage pour le lecteur de ne pas avoir travaillé le sujet D'autant plus qu'il accepte sa condamnation à mort avec une légèreté et une indifférence qui frisent le ridicule… Sans dévoiler la fin du roman qui reste assez peu crédible.

Demeure une belle idée de roman, imparfaitement exploitée à mon sens : un des plus grands peintres de la Renaissance demeure inconnu parce qu'il a été exécuté par l'Eglise pour blasphème et que pour effacer à jamais son souvenir tous ses tableaux ont été brûlés. (Sauf un ?) Là, on veut bien croire une telle histoire possible !
Bien manoeuvré monsieur Metin Arditi: nombreux doivent être les lecteurs à avoir recherché le nom du Turquetto sur la nouvelle toile !


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