« Une fille, c'est comme une carafe. Qui la casse, la ramasse »
C'est avec avec cette phrase que
Viola Ardone donne le ton de son dernier roman, «
Le Choix ». Dans le petit village de Sicile où l'autrice a situé son histoire, la femme ne vaut en effet que par un honneur qu'il est bien difficile de maintenir intact. Regarder un homme, marcher trop droite, rentrer seule, accepter un cadeau, fuir les coups de son bourreau… Les occasions d'être mise au ban de la société ne manquent pas pour les femmes de Martorano. Oliva, qui fête ses 15 ans dans les années 60, l'apprendra très vite à ses dépens.
«
Le Choix » est un récit puissant sur la condition des femmes italiennes au siècle passé. Il se lit la boule au ventre, avec un sentiment d'impuissance et de déjà-vu. Parce que ce n'est pas Kaboul ou Gilead… Non, ca se passe tout près de chez nous, dans un pays où la loi sur le mariage réparateur a seulement été aboli en 1981.
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