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Critique de croquemiette


Années 1960, Martonara, Sicile. Oliva Denaro a 15 ans et est une bonne élève. Elle rêve d'amour et de liberté. En devenant femme, elle doit selon la tradition prendre un mari mais refuse d'épouser Paterno qui, furieux de son rejet, fomente un enlèvement et la viole. Pour sauver son honneur, la loi exige qu'elle se marie avec son agresseur mais, aidée par son père, elle se révolte.

La vie de la jeune Oliva est faite de règles, dès lors où elle a son « cardinal », comprendre, ses règles. Ne plus courir, ne pas regarder les hommes, porter telle tenue, ne jamais être seule dans la rue. Ce qui contraste beaucoup avec sa vie de petite fille, passée à ramasser les escargots avec son père et à battre la campagne avec les camarades du village.

Heureusement, son amie Liliana, fille de communistes et photographe, lui montre une autre voie à suivre, loin des sentiers battus et de la vie coercitive imposée par sa mère et la société patriarcale dans laquelle elle évolue.

Contrairement à beaucoup d'entre vous, je n'ai pas vraiment accroché à ce roman, que j'ai découvert dans sa version audio. La narration est bien menée, l'alternance des points de vue pertinente et l'évocation de l'enfance en milieu rural m'ont convaincue.

Mais j'ai attendu longtemps que l'histoire décolle et le moment clé qui déclenche «le choix» d'Oliva arrive très tard dans ce petit pavé de 500 pages. de même, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de personnages et malgré le drame qui frappe Oliva, je n'ai pas senti d'empathie particulière.

Je fais exception, j'en ai conscience ! Et je comprends sans problème que ce texte ait pu plaire. Historiquement, je n'avais pas connaissance de ce procédé juridique, donnant au violeur le droit d'épouser sa victime. Edifiant. le courage de Oliva et de son père est exemplaire et c'est un bien beau personnage féminin que nous offre Viola Ardone, dont le prénom est l'anagramme de son héroïne.

Excellente lecture de Marie du Bled, qui incarne toutes les voix à merveille, comme d'habitude !
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