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Critique de Clem_YCR


Dévoré en moins de 24H, j'ai encore une fois été bluffée par le talent d'Angel Arekin, par sa capacité à imaginer des histoires de malade, des héros fracassés mais tellement attachants. Bref, ce roman m'a scotchée du début à la fin !

Attention, il y a de la violence et des propos qui pourraient déranger ou choquer certains lecteurs. Mais au-delà de ça, c'est une superbe histoire d'amour. Un amour violent et doux à la fois, un amour fusionnel, de ceux qui aide à rester debout, à trouver son oxygène et à devenir une meilleure version de soi.

La première impression que l'on a de Méri(adec), c'est que c'est un sacré connard alcoolique et accro à la cigarette. Un sacré connard obsédé par une vengeance dont les motifs nous sont tus par l'autrice. Pourtant, on comprend rapidement que c'est quelque chose de grave, que Méri s'est enfermé dans son désespoir (et dans l'alcool) durant deux ans et qu'il n'est plus que l'ombre du garçon jovial qu'il était.

C'est tellement difficile de parler de ce livre sans rien dévoiler de plus... parce que c'est ce qui fait son intensité, le fait de découvrir au compte-goutte le passé et l'impact qu'il a pu avoir sur les héros. Car Sacha, la petite amie d'Aylen (le grand frère de Méri) n'a rien à envier à Méri quand il s'agit d'être détruite. D'autant plus qu'elle est jugée par son appartenance à une famille arriviste sans jamais être prise en considération pour elle-même. Découvrir son enfance et ce qu'elle a vécu est vraiment dérangeant mais renforce l'aura malsaine de certains personnages.

Angel Arekin nous entraine au coeur du bayou, dans une ville de Louisiane qui porte encore son passé esclavagiste. de "grandes" familles y vivent, rejointes par de nouveaux riches qui se sont fait un nom (pas toujours par des moyens très orthodoxes) et certaines pensées extrémistes sont encore vivaces. KKK, pouvoir de l'argent, impunité et arrogance. Angel dresse un portrait caustique d'une population sans état d'âme, dont la suffisance fait grincer des dents. Ces suprémacistes qui se croient au-dessus de tout et de tous. Dieu que j'ai compris la rage de Méri. Dieu que j'ai bouilli, ragé, pesté de découvrir le dessous des choses.

J'ai été agréablement surprise par le fil de l'histoire, par ces révélations que je n'ai pas toujours vu venir; des violences, physiques et verbales, de l'emprise psychologique qui peut exister, de l'esprit tordu, totalement dérangé de certains, du conditionnement subit, de la mainmise de ces riches sans scrupules.

Mais j'ai aussi vibré ! Pour Méri, Sacha et cette alchimie de dingue qui existe entre eux ! J'ai aimé les voir évoluer au contact l'un de l'autre. Les voir prendre conscience qu'ils ont tous les deux perdu le contrôle, se chercher, se percuter.

J'en parle très mal, en partie parce que je ne veux pas trop en dire mais aussi parce que ça bouillonne toujours en moi et que je me repasse en boucle cette histoire de dingue !


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