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Critique de Derfuchs


Suite aux accords de Kyoto, l'état crée, en 2007, dans un but écologique, pour chaque entreprise un quota carbone. Certaines dépassent leur quota, d'autres non. Il est alors possible d'acheter ou de vendre des quotas. Ceci a pour effet de générer une espèce de bourse carbone. J'achète, tu vends, etc. L'état se charge d'avancer la TVA pour chaque transaction et, de ce fait, ouvre la porte à la plus grosse arnaque jamais réalisée.
Des petits malins ont vite compris la manne que représente la TVA : création d'entreprises bidons dans les paradis fiscaux, ouvertures de compte à tour de bras auprès de banque complaisantes. Récupération de la TVA sans l'avoir payée.

A ce petit jeu, l'arnaque pour l'état (nous en fin de compte) se monterait à plusieurs milliards d'euros. On ne connait pas le montant exact et pour cause...

Les concernés de ce bouquin, une triplette, deux de Belleville, donc des bandits de petite envergure et le dernier, né avec une cuiller d'or dans la bouche, dans le XVIème arrondissement de Paris, le triangle d'or de la capitale. Ils ne jouent pas dans la même division et pourtant ils vont se rejoindre pour former un gang de pieds nickelés qui vont s'approprier environ 300 millions d'euros par le biais de cette arnaque dite au co².

Seulement voilà, l'argent est mère de tous les vices et ces trois arnaqueurs, vont claquer leur fric, dans tout se qui se vend mais aussi au jeu, poker à 1 million la partie, achat de voitures, vêtements, chaussures, appartements, avion, yacht et même, pour l'un d'entre eux aide à la campagne électorale de Netanyahou "himself". Mais aussi être soupçonnés de meurtre ou de tentative.
Ils auront accrochés à leur basques une ribambelle de services de police et des douanes qui, finalement, réussirons à les embastiller.

Le livre de F. Arfi, journaliste à Médiapart, qui a servi pour la réalisation de la série éponyme de X. Giannoli, est intéressant de par l'enquête réalisée, se lisant comme un polar, écrit dans un style journalistique avec la liste des sources documentaires exhaustive.
Ce qui fait froid dans le dos c'est le temps qu'il faut pour arrêter, juger, condamner ou pas, état de droit (que je ne dénonce pas) oblige, permettant aux malfaiteurs de se faire la belle sans jamais être retrouvés et recommencer ailleurs. le contribuable quant à lui n'a plus que sa chemise ou presque...

J
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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